Leurs avocats ont obtenu que leur enquête sur remise en liberté se tienne aujourd'hui. Une troisième personne, une jeune femme, devra répondre d'accusations de même nature. Elle comparaîtra plus tard par voie de sommation. Me Pierre Spain a dit examiner la possibilité de contester le fait que les deux hommes aient été traduits devant le tribunal au-delà de la période de 24 heures prévue par la loi.
Les frères Cyrenne ont été arrêtés tôt mardi matin, mais le procureur de la poursuite chargé d'étudier le dossier n'a reçu les documents pertinents qu'en fin d'après-midi mardi, de telle sorte qu'il était trop tard pour faire comparaître les deux hommes.
Pour réaliser leur vol, les individus ont eu recours à de gros moyens. Ils ont en effet défoncé l'avant de la caisse avec une chargeuse volée plus tôt au garage municipal de Bécancour. Leur but était clair: voler le guichet automatique. En fait, plus précisément, ils voulaient s'emparer du coffre contenant l'argent du guichet.
L'appel aux policiers ayant été fait rapidement, il n'a pas fallu longtemps pour que des agents de la SQ mettent la main au collet des trois individus après une courte opération de ratissage.
Quant au coffre, la sergente Éloise Cossette, porte-parole de la SQ, a mentionné qu'il avait été retrouvé mardi soir en bordure du rang Fraser.
«Nos enquêteurs vérifient en ce moment si le coffre contenait en tout ou en partie la quantité d'argent qu'on y avait placé.» Mme Linda Baril, directrice Opérations et transactions assistées au centre de services, a pour sa part confirmé que tout le contenu du coffre avait été retrouvé, tant l'argent que les dépôts.
La sergente Cossette a par ailleurs précisé que l'enquête se poursuivait. En effet, le vol de mardi n'est pas sans rappeler ceux commis ces dernières années, notamment à Laurierville en novembre 2009, où une chargeuse avait également été utilisée. Un an et demi plus tôt, la caisse populaire de Sainte-Eulalie avait aussi été volée à l'aide d'un équipement lourd (pelle mécanique).