Sur ces neuf omnipraticiens, six ont indiqué qu'ils voulaient travailler à l'urgence du CHRTR et, par le fait même, à l'Unité de décision clinique (UDC) dont l'ouverture qui devait avoir lieu ce printemps a été retardée à l'automne par manque de médecins.
Dans cette optique, l'arrivée de nouveaux médecins à l'urgence viendra assurément combler des besoins importants et apporter du soutien aux équipes en place, surtout après les deux départs de la dernière année. «Cependant, le CHRTR est encore loin d'être en surplus de médecins», a pris soin de préciser le porte-parole Serge Boulard.
Déjà un médecin a fait son entrée à l'urgence au cours du mois de février. Les autres commenceront cet été ou à l'automne. Il faut dire que sept des nouveaux médecins recrutés complètent présentement leur résidence à l'Unité de médecine familiale de Trois-Rivières (UMF), au CHRTR. «Parce que nous avons été formés à Trois-Rivières, nous savons justement à quoi nous attendre à l'urgence», a indiqué le Dr Sébastien Lampron.
Son confrère, le Dr Pierre-Luc Lemire se dit heureux de pouvoir s'impliquer dans les changements à venir à l'urgence. «C'est un défi auquel je veux participer. J'ai bien l'intention de travailler à l'UDC, notamment, et d'améliorer l'accès aux soins de santé», a-t-il précisé.
Le choix de carrière de ces nouveaux médecins vient une fois de plus démontrer que la formation médicale à Trois-Rivières a bel et bien un impact positif sur le recrutement. «J'ai adoré le milieu pendant ma formation. Il est donc tout naturel pour moi de rester ici. En plus, c'est rassurant de travailler au CHRTR, car je suis déjà à l'aise avec le fonctionnement de l'établissement», a souligné la Dre Élise Fortier, originaire de la Gaspésie.
La Dre Joëlle Therrien, qui a pour sa part choisi de pratiquer en hospitalisation au CHRTR, confie que la possibilité de faire de l'enseignement a influencé son choix. «C'est important pour moi. C'est une opportunité que je ne voulais pas manquer», a-t-elle mentionné.
Les médecins avouent également que la région et le CHRTR offrent une pratique diversifiée. «Nous ne sommes pas confinés à faire uniquement de l'urgence par exemple. Et encore! L'urgence du CHRTR est un centre régional de traumatologie, de sorte que notre pratique devient plus variée et intéressante sur le plan des cas», a précisé le Dr Lemire.
De son côté, la Dre Véronique-Elisabeth Roy, qui veut pratiquer en hospitalisation, a vu plusieurs milieux de travail dans son externat. «Je peux donc comparer. Des problèmes, il y en a partout, dans la plupart des hôpitaux, mais je crois qu'ici, ça va s'améliorer avec l'arrivée de nouveaux médecins et la phase II qui va permettre l'ajout de 50 lits», a-t-elle mentionné.
Le Dr Yves Lamirande, directeur des services professionnels du CHRTR, a tenu à saluer le travail des médecins qui s'impliquent quotidiennement dans l'enseignement que ce soit dans le cadre du programme de doctorat de l'Université de Montréal ou des stages.
«Leur travail auprès des futurs médecins contribue largement à la rétention de jeunes talents et au rayonnement du CHRTR dans l'ensemble du Québec. L'UMF illustre bien les retombées du volet universitaire puisqu'une vingtaine de médecins se sont implantés dans la région depuis sa création en 2005, soit environ 75 % des étudiants formés».
Outre les six médecins qui ont choisi l'urgence, les trois autres vont oeuvrer en hospitalisation, en obstétrique et en médecine de famille.
Notons qu'en l'espace de cinq ans, on compte 55 nouveaux médecins au CHRTR. Entre 2005 et 2010, le nombre de médecins, dentistes et pharmaciens actifs au CHRTR est en effet passé de 203 à 259. Dans cette croissance des effectifs, on dénombre 32 omnipraticiens, 23 spécialistes et un pharmacien.