L'étole du Canadien fait du chemin

L'abbé Yvon Leclerc a laissé ses paroissiens toucher à l'étole à l'effigie du Canadien. Même le petit Jérémy Vallée, un partisan des Penguins de Pittsburgh, a pu l'admirer!

Après ceux de la paroisse Immaculée-Conception, ce fut au tour des fidèles fréquentant l'église Sainte-Bernadette du secteur Cap-de-la-Madeleine de pouvoir admirer l'étole à l'effigie du Canadien de Montréal au cours du week-end.


Malgré la défaite des joueurs de la Sainte-Flanelle lors du cinquième match de la série les opposant aux Penguins de Pittsburgh, l'abbé Yvon Leclerc a tout de même porté la fameuse étole à la fin de chacune des messes qu'il a célébrées au cours du week-end. Bien qu'il se défende d'être aussi fanatique de hockey et du Canadien que l'abbé François Gravel, celui qui officie à l'une des deux églises de la paroisse Père-Frédéric-Janssoone tenait tout de même à la montrer à ses paroissiens.

«Lorsque je l'ai montrée à la fin de la messe, je n'ai pas eu besoin de rien dire et tout le monde s'est mis à applaudir. Je trouve ça important, car tout le monde parle de ça présentement. C'est impressionnant de voir l'engouement de la population pour cette équipe», a indiqué l'abbé Leclerc à la fin de la deuxième des trois messes qu'il a célébrées hier. Ce dernier a d'ailleurs demandé aux paroissiens qui venaient à sa rencontre de toucher l'étole, ce qui, selon lui, portera chance aux hommes de Jacques Martin pour le reste de la série.

L'abbé Leclerc a cependant tenu à préciser qu'il avait seulement porté l'étole à la fin des messes, tout comme l'avait fait son collègue. Rappelons que l'abbé Gravel a reçu des appels téléphoniques de gens qui trouvaient que son geste était déplacé et qu'il discréditait l'église catholique. Des lettres d'opinion contenant des propos allant dans le même sens ont également été publiées dans les pages du Nouvelliste. Les paroissiens interrogés lors de la visite des représentants du Nouvelliste à l'église Sainte-Bernadette n'étaient quant à eux aucunement dérangés par le geste posé par l'abbé Leclerc.

«Ça met de la vie dans l'église. C'est le fun», a lancé Nicole Desbiens.

«On vient à la messe, mais ça ne veut pas dire que l'on ne peut pas rire un peu», a affirmé Johanne Shore.

Mais bien qu'ils regardent assidûment les matchs à la télévision, les deux prêtres n'ont pas encore eu l'occasion d'encourager le CH ensemble, et ce, même s'ils habitent au même endroit.

«On est tellement occupés. Mais on devrait peut-être le faire. Ça pourrait leur porter chance», a laissé tomber le sympathique curé avant d'indiquer qu'il croyait que le Canadien était capable de rebondir et de remporter la série.