La disparition de l'adolescent avait donné lieu à un déploiement de grande envergure de la SQ, qui ne voulait pas perdre une minute pour retrouver le garçon de 13 ans.
Menée rondement, l'enquête a très vite débouché sur l'arrestation de la mère mercredi. La preuve aurait démontré que la femme de 32 ans serait allée chercher son fils à l'école pour l'amener chez elle à Sorel.
Hier, après avoir comparu au palais de justice de Trois-Rivières pour répondre d'accusations de séquestration, d'enlèvement et d'entrave au travail des policiers, Isabelle Forcier a déclaré aux journalistes présents que jamais de sa vie elle n'avait enlevé son fils.
«Ça faisait plusieurs fois qu'il m'appelait et qu'il me disait qu'il voulait revenir chez moi», a-t-elle expliqué en précisant qu'il serait plus juste de parler d'une fugue de son garçon. Selon elle, il y a quelques années, en raison d'événements dramatiques survenus dans l'entourage familial, son fils lui avait imputé une part du blâme.
«Mais les choses ont bien changé depuis et il a bien compris que je n'avais rien à voir avec ça», mentionne-t-elle en disant que c'est pour ça que son gars voulait revenir vivre chez elle.
Malgré la gravité des accusations, Isabelle Forcier dit demeurer très calme. «On va prendre les choses une à la fois», a-t-elle indiqué en ajoutant que son fils savait où il s'en allait dans toute cette affaire.
Elle a par ailleurs tenu à préciser que son garçon ne souffre pas du tout de déficience intellectuelle.
«Il a toutes ses capacités» a-t-elle insisté. Quant au fait qu'elle serait soumise depuis 2008 à une ordonnance d'interdiction de contact avec son fils du fait qu'elle représenterait un danger pour le développement de ce dernier, Isabelle Forcier réfute cette question en déclarant qu'elle ne voit comment elle pourrait nuire au développement de son garçon.
La jeune femme a comparu brièvement devant le juge Narcisse Proulx hier midi. La Couronne ne s'est pas objectée à sa remise en liberté. Elle a cependant dû offrir une garantie financière de 1000 $ sans dépôt et promettre de ne pas se trouver dans le district judiciaire de Trois-Rivières. Elle ne pourra se trouver en présence de son fils et ne pourra le contacter de quelque façon pendant la durée des procédures.
Le tribunal lui a également interdit de consommer de l'alcool et de se trouver dans un endroit où on sert de l'alcool (sauf les restaurants). Enfin, on a lui a interdit la consommation de drogues.
Son retour devant le tribunal est prévu le 26 mai. Entre-temps, son fils a été pris en charge par la DPJ.