Des canards frappent à sa porte

Comme lors de chaque visite, le canard mâle s'approche à quelques centimètres de Geneviève Paquin pour se remplir la panse de bouts de pain, tandis que la femelle se tient quelque peu à l'écart.

Chaque printemps depuis trois ans, Geneviève Paquin, une résidante du secteur Shawinigan-Sud, reçoit la visite impromptue d'un canard et d'une cane.


D'année en année, le couple d'oiseaux s'est dégêné à un point tel qu'il cogne désormais à sa porte pour recevoir son pain quotidien.

Même si elle ne peut être totalement certaine qu'il s'agit des deux mêmes canards, Geneviève Paquin aime à penser que les oiseaux se sont attachés à elle depuis leur première apparition sur son terrain, il y a deux printemps déjà.



«C'est juste moi qui suis capable de les nourrir», glisse-t-elle. Ce n'est que cette année que les bêtes se sont avancés tout près de la Shawiniganaise, alors qu'elle les nourrissait à distance auparavant.

Depuis près d'un mois, ils sortent du boisé non loin de la demeure de l'éducatrice spécialisée vers l'heure du dîner en semaine, «parce qu'il y a moins d'achalandage», et ils se pointent le bout du bec après 16 h pendant la fin de semaine.

Le mâle s'approche à quelques centimètres de Mme Paquin pour se remplir la panse de bouts de pain, tandis que la femelle se tient quelque peu à l'écart.

«C'est drôle parce que c'est vraiment la femelle qui mène. Quand elle décide qu'ils ont assez mangé, elle s'en va et il la suit. Elle met les culottes la bonne femme!» s'exclame Mme Paquin.



Elle raconte avec fascination que les canards cognent dans sa porte patio pour lui signaler leur présence et qu'une fois rassasiés, ils se couchent parfois devant cette même porte pendant près de deux heures.

Celle qui se décrit comme «une amie des animaux» et qui croit surtout avoir un don avec les oiseaux s'attend à les voir disparaître dans quelques jours jusqu'à l'an prochain, comme à l'accoutumée.

Ils disparaissent habituellement après un mois de visites quotidiennes.

«D'après moi, ils quittent quand elle a des petits. J'ai hâte de voir cette année», s'enthousiasme-t-elle à l'idée d'une éventuelle visite de canetons.