La population ne pourra pas, malgré tout, bénéficier d'un nombre supplémentaire de médecins, précise Gilles Hudon, directeur du Service de santé et affaires médicales à l'Agence régionale de la santé et des services sociaux.

À moyen terme, étant donné que deux infirmières à plein temps se joindront sous peu à ces deux regroupements, «ça va améliorer la prise en charge des clientèles qui étaient déjà suivies par les médecins et ça va permettre le recrutement de nouveaux médecins parce que les nouveaux médecins, actuellement, quand ils finissent, veulent travailler en première ligne et s'orientent vers des groupes de médecine familiale qui sont bien organisés», explique M. Hudon.

Neuf nouveaux médecins devraient arriver dans la région d'ici l'automne 2010, ajoute M. Hudon. Toutefois, six d'entre eux feront une activité exclusive au niveau des salles d'urgence pour Trois-Rivières, entre autres.

«Donc, ça va libérer du temps/médecin où les médecins vont possiblement, on l'espère, réorienter leur carrière vers la médecine de famille en première ligne et ce, dans un horizon de six mois à un an. Ça devrait permettre d'améliorer l'accessibilité des services et la prise en charge éventuelle de nouveaux patients dans les groupes de médecine de famille», prévoit M. Hudon.

Les deux groupes de médecine familiale se répartiront comme suit. Les neuf médecins du GMF Clinique de médecine familiale des Récollets accueilleront les patients sur deux sites, soit à la Clinique de médecine familiale des Récollets, à Trois-Rivières et à la Clinique médicale de Maskinongé.

Les 11 médecins du GMF de la Clinique médicale Sainte-Madeleine sont répartis sur quatre emplacements dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, soit à la Clinique médicale Sainte-Madeleine, au Centre médical Fusey, à la Polyclinique du Cap ainsi qu'à la Polyclinique des prairies.

Pour ceux et celles qui n'ont pas de médecin de famille, M. Hudon recommande de contacter le Centre de santé et de services sociaux de leur région. Ces personnes seront alors référées au Guichet d'accès aux clientèles orphelines puis classées en fonction de leur degré de priorité dans une séquence de P0 à P5, le P0 étant un patient devant être vu dans les 72 heures et P5, un patient devant être vu dans un horizon d'un an.

«Étant donné qu'on n'a nécessairement pas plus de médecins de famille, cette année, vous comprendrez que l'attente peut être relativement longue», fait valoir Gilles Hudon.