C'est une résidente du secteur de la route Lalancette qui a fait la macabre découverte derrière sa résidence, vers 14 h. Elle a par la suite contacté la Sûreté du Québec. Visiblement sous le choc, elle n'a pas voulu répondre aux questions des journalistes.
Le père de l'enfant a par la suite confirmé aux policiers qu'il s'agissait bel et bien du jeune garçon de quatre ans disparu depuis le 31 mars. Ce dernier participait à des recherches dans le secteur et a traversé la rivière lorsqu'il a appris la triste nouvelle. Tout comme la mère de l'enfant et les autres membres de la famille, il n'a pas voulu faire de commentaires et a indiqué par l'entremise d'un proche qu'il voulait vivre son deuil en privé.
Le corps du bambin a été retrouvé à quelques centaines de mètres de l'endroit où sa tuque avait été trouvée il y a quelques semaines.
Plusieurs bénévoles ayant participé aux recherches se sont d'ailleurs rendus sur place afin de s'assurer qu'il s'agissait bel et bien de garçon qui manquait à l'appel. Plusieurs d'entre eux ont d'ailleurs confié qu'ils étaient soulagés, mais également troublés d'apprendre ce qui était arrivé au jeune garçon (voir autre texte plus bas). Des gens ont de plus déposé un ourson en peluche tout près de l'endroit où le corps a été découvert en mémoire de Nicolas.
Une autopsie sera pratiquée sur le corps afin de connaître les circonstances du décès. L'hypothèse de la noyade semble cependant être la plus plausible.
Rappelons que l'enfant jouait calmement dans la cours de sa résidence familiale, située sur la route Lemire, lorsqu'il a échappé à l'attention de ses parents pendant quelques instants. Ces derniers ont rapidement contacté la Sûreté du Québec et les recherches se sont alors mises en branle.
L'hélicoptère de la SQ, des maîtres-chiens, des plongeurs, des patrouilleurs en VTT et des bénévoles ont ratissé le secteur à plusieurs reprises. Des militaires membres du 1er Bataillon Royal du 22e Régiment de l'armée canadienne ont également mis l'épaule à la roue au cours du premier week-end.
Une fois que les policiers ont interrompu les recherches, ces dernières ont été poursuivies par un groupe de bénévoles dirigé par les parents de Nicolas. Plusieurs proches avaient déploré le départ de la Sûreté du Québec après trois jours de recherches. Des équipes du corps de police, notamment des plongeurs, sont cependant retournées sur la place par la suite afin de fouiller d'autres endroits.
Soulagement et tristesse
La découverte du corps du petit Nicolas Pineault a causé une véritable onde de choc dans la petite localité de Sainte-Clotilde-de-Horton. Bien qu'ils se disent soulagés, les résidents du secteur et les bénévoles sont tout de même attristés par la confimation de la mort du jeune garçon de quatre ans et demi.
Plusieurs personnes ayant participé aux recherches se trouvaient d'ailleurs tout près de l'endroit où la découverte a été faite lorsque Le Nouvelliste s'est rendu sur place samedi après-midi. C'est notamment le cas de Dominique Godbout, qui a ratissé le secteur pendant neuf jours afin de retrouver l'enfant.
«Le choc est plus gros que je pensais. Je suis content qu'ils l'aient trouvé, mais d'un autre côté, je trouve que c'est un choc pour la famille. J'ai un petit gars de 3 ans et je comprends. Je voulais voir où il l'avait trouvé afin de me faire une idée», a indiqué M. Godbout.
Vivant dans la résidence voisine de la dame qui a fait la macabre découverte, Serge Talon a lui aussi participé aux recherches. À partir du moment où la disparition du bambin a été signalée, il a fouillé sans cesse la partie de la berge de la rivière Nicolet située derrière sa maison.
«Toute la communauté du village était sous le choc. C'est donc un soulagement. Je vais régulièrement déjeuner au village et je sentais la pression monter de jour en jour. Les gens ne savaient plus quoi dire. Ça sera également un gros soulagement pour les parents. Je pense que ça sera bon pour eux d'avoir senti qu'ils avaient le support de toute la communauté. Ça va les aider à passer à travers cet difficile épreuve», a mentionné M. Talon.
Ce dernier a également confié que sa voisine, la dame qui a découvert le corps, lui avait dit qu'elle avait un pressentiment que c'est elle qui allait le retrouver sur son terrain.