Chouchoutée depuis trois ans par l'équipe de marguilliers et plusieurs bénévoles, elle sera en forme pour terminer son deuxième centenaire en 2064... enfin, si on continue de si bien veiller sur elle.
Les travaux amorcés en 2008 avec la réfection du perron avant, de la montée pour personnes handicapées (maintenant aux normes) et des rampes en fer forgé (38 500 $ au total) se sont poursuivis en 2009, avec la rénovation de la cheminée et le rafraîchissement de quelques fenêtres (15 800 $). Cette année, on s'attaque à la maçonnerie de la façade qui en avait bien besoin (l'eau s'infiltrait) et à la peinture des deux fenêtres (15 500 $). Des lampes anciennes extérieures ont aussi été réparées.
Tout devrait se terminer d'ici deux ou trois ans avec la réfection de la toiture métallique dont on compte refaire la peinture, ce qui devrait coûter entre 20 000 et 25 000 $.
Le secrétaire de la fabrique, Jean Normandin, souligne que tout ce travail est effectué par un heureux mélange d'amis, de bénévoles, d'ouvriers professionnels et même de spécialistes des rénovations historiques, (Maçonnerie historique G. Paradis inc.) ce qui permet de maintenir les factures au plus bas.
L'hôtel de ville y va aussi de son soutien occasionnel. Le parc et la fontaine aménagés juste en face de l'église lors des fêtes de fondation de la municipalité en 2009, ont aussi contribué à mettre l'immeuble en valeur, particulièrement la nuit, alors que le parc et le clocher sont éclairés.
Il peut paraître intriguant que deux dates apparaissent dans la pierre, au-dessus de la porte principale de l'église, soit 1864 et 1938. L'église fut construite en bois en 1864, et c'est en 1938 qu'on a décidé de couvrir le déclin de bois extérieur de brique. Cette décision explique sans doute en partie pourquoi l'église n'a pu être classée ni obtenir un bon score lors de son évaluation (C). Par conséquent, aucune subvention n'a été versée par le ministère de la Culture à la fabrique... qui fort heureusement avait des finances en bon état.
L'intérieur de l'église, en bois lui aussi, est tout à fait charmant et en bon état, orgue comme ornements. M. Normandin précise que certains éléments décoratifs anciens ont même été retrouvés, restaurés et remis en place dans l'église, à la grande satisfaction des fidèles.
Avec les rénovations apportées au système de chauffage et au réservoir à l'huile (4000 $) afin de se conformer aux nouvelles normes, l'église de Notre-Dame-du-Mont-Carmel n'a pas à craindre l'outrage des ans pour un bon moment.