Depuis l'automne, les deux organismes trifluviens ont établi un partenariat visant à nourrir les itinérants et autres personnes en situation de rupture sociale. Trente-sept repas sont préparés par jour par les Artisans de la paix, à raison de quatre jours par semaine. Ils sont remis aux travailleurs de rue de Point de rue. Ceux-ci les donnent ensuite aux gens dans le besoin.
«Les gens sont dans la rue, car il y a absence de solution. Ces gens-là sont au bout du rouleau, n'ont souvent plus le goût de vivre. Mais manger est une étape capitale. Comment veux-tu intervenir auprès d'une personne qui n'a pas mangé? On a tous besoin de manger», explique Philippe Malchelosse, directeur général de Point de rue.
Cet organisme a l'expertise pour intervenir auprès des gens ayant des problèmes de santé mentale, de toxicomanie. Avec les repas préparés par les Artisans de la paix, les travailleurs de rue contactent directement la personne en détresse.
«Point de rue a des travailleurs de rues. Nous, on a de la nourriture, une cuisinière, des équipements», mentionne le directeur général des Artisans de la paix, Robert Tardif.
Les Artisans de la paix utilisent une partie du budget provenant d'un programme gouvernemental de lutte contre l'itinérance. Cela fait partie de leur mission de dépannage alimentaire. Pour sa part, Point de rue utilise ce service afin de remettre sur pied une personne en situation d'exclusion sociale.
«On va faire les étapes pour l'accompagner afin qu'elle trouve des solutions. On crée des opportunités pour qu'elle comble ses besoins. La personne va prendre un repas. Ensuite, on va l'accompagner pour qu'elle se trouve un appartement, pour faire son épicerie», souligne M. Malchelosse, en ajoutant qu'il y a des gens qui s'en sortent parmi les 120 personnes qui profitent quotidiennement des services de Point de rue.
Robert Tardif sait que cette contribution est grandement appréciée par les gens de Point de rue. Et selon lui, le partenariat va se poursuivre aussi longtemps que le programme de lutte contre l'itinérance va exister.
L'actuel programme de trois ans se termine le 31 mars 2011. Le budget alloué est de 266 171 $. Il couvre le salaire d'un employé, la rénovation des immobilisations, le soutien à la clientèle et l'aide alimentaire.