Mur antibruit: la Ville ne veut pas créer de précédent

Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, n'entend pas donner suite à la demande d'érection d'un mur antibruit le long de l'autoroute 55 et ce, même si Québec devait payer la moitié de la facture. En fait, le maire se permet même de rectifier la ministre des Transports, Julie Boulet, qui avait ouvert la porte à un partage de la facture, la semaine dernière.


«Julie a fait une sortie et elle a fait une erreur. Le ministère des Transports a une politique bien définie en ce qui a trait aux écrans antibruit. Pour les constructions qui datent d'avant 1998, le programme de partage des coûts à 50 % peut s'appliquer. Mais pour ce qui date d'après 1998, c'est à 100 % à la charge de la Ville», remarque le maire.

Il ajoute que si Trois-Rivières doit payer la totalité de la facture, c'est hors de question. «Et même si c'était 50 pour cent, ce serait non aussi. Il y a plein de gens sur notre territoire qui vivent des problèmes de cohabitation», ajoute-t-il. Il donne en exemple les irritants liés à la présence de l'aéroport, à celle du cégep ou de l'université, ou encore des voies ferrées.



«Les gens qui achètent une propriété ou qui construisent à ces endroits-là le font en connaissance de cause. On ne serait pas équitables si on donnait suite à une demande et pas à une autre», ajoute Yves Lévesque.

Rappelons qu'il y a quelques semaines, des résidents de la rue Daviau et du boulevard Marion réclamaient que la Ville et le gouvernement provincial unissent leurs efforts pour qu'un mur antibruit soit érigé le long de l'autoroute de l'Énergie, à proximité des rues Marion et Daviau. Des propriétaires affirmaient même avoir des problèmes à louer leurs logements en raison du bruit que provoque le passage de nombreux véhicules lourds.