Sa conduite très erratique avait amené trois automobilistes à communiquer avec la police pour qu'ils interviennent le plus vite possible avant qu'il n'arrive un accident grave. En fait, Vitorino zigzaguait d'une voie à l'autre obligeant ceux qui le suivaient à faire preuve d'une grande prudence.

À un certain moment, l'accusé a accroché un garde-fou. Quand il a finalement été intercepté, Vitorino n'avait plus conscience de quoi que ce soit. Comme l'a souligné Me Julie Forget, procureure aux poursuites criminelles et pénales, c'est la ceinture de sécurité qui tenait l'individu en position derrière le volant.

En sortant du véhicule, Vitorino s'est effondré dans les bras du policier, incapable de tenir sur ses jambes. Il s'est ensuite blessé au visage en frappant le rebord d'une portière.

Quand on a voulu lui faire passer le détecteur d'alcool, l'homme en a été incapable, se limitant à mordiller l'embout. Il s'est ensuite couché par terre et a uriné dans son pantalon. Selon Me Forget, Vitorino était dans un état quasi comateux.

Appelé par le juge Jacques Trudel à expliquer son comportement, l'accusé a dit qu'il s'était rendu dans un bar avec un ami et qu'il avait consommé de l'alcool pendant un bon moment avant de prendre la route sans trop savoir où il se dirigeait. Il a soutenu qu'il n'était pas un grand buveur mais que dimanche, il avait perdu tous ses moyens.

Un avis de récidive ayant été déposé par la Couronne, Vitorino savait qu'il devrait purger une peine d'au moins quatre mois de prison. Son avocat, Me Yvan Braun, a demandé au tribunal de s'en tenir à cette sentence minimale, mais le juge Trudel a retenu que l'accusé avait été condamné il y a moins d'un an pour un dossier de même nature. Le taux d'alcoolémie n'ayant pas été révélé, les parties ont tout de même convenu que l'état d'ébriété de Vitorino était très élevé

En plus de la sentence de six mois de prison, l'accusé s'est vu interdire la conduite de tout véhicule pour une période de trois ans.