Protestations contre les dépenses militaires au Canada

Le Comité de solidarité Trois-Rivières lançait sa nouvelle campagne contre la militarisation du Canada. En compagnie de Brian Barton, président du CSTR, on reconnaît Marie-Élaine Laroche de l'Association générale des étudiants de l'UQTR ainsi que Diane Vermette du Comité logement Trois-Rivières.

Le Comité de solidarité Trois-Rivières lançait hier, en présence de plusieurs groupes communautaires, sa nouvelle campagne «stopponslesdepensesmilitaires.com» à l'occasion de la reprise parlementaire et du dépôt du budget fédéral jeudi.


Brian Barton, président de l'organisme, a expliqué que cette nouvelle offensive contre la militarisation du Canada devrait durer trois ans.

Après une première campagne qui avait rassemblé 20 000 signatures réclamant le retrait des troupes canadiennes d'Afghanistan, le Comité de solidarité Trois-Rivières s'attaque en 2010 à ce qu'il appelle le gaspillage de l'argent en dépenses militaires excessives.



La campagne attirera ensuite l'attention des Mauriciens sur les conséquences sociales et environnementales de la militarisation en cours, puis sur les attaques contre la démocratie, notamment sur les effets de la «guerre au terrorisme» sur les droit humains.

Le site stopponslesdepensesmilitaires.com servira à fournir aux citoyens de l'information sur la militarisation du Canada. On pourra y signer une pétition électronique demandant la réduction du budget militaire à un niveau suffisant pour assurer la sécurité du Canada (on suggère 11,3 milliards $) et la participation à des «missions de paix valables» de l'ONU en tant que Casques bleus.

Des cartes postales mettant en opposition la guerre et la construction, la guerre et l'éducation, la guerre et la santé, (trois secteurs négligés depuis 2006 selon le CSTR) seront aussi distribuées pour inviter les Canadiens à s'exprimer au sujet de leurs priorités.

M. Barton s'est aussi attaqué à l'idée que les dépenses militaires seraient positives pour l'économie, soutenant qu'au contraire elles saignent l'économie canadienne.



«Ce gouvernement prévoit dépenser 490 milliards $ d'ici les 20 prochaines années dans ce poste budgétaire, a-t-il rappelé. C'est 113 milliards $ en provenance du Québec.»

Assistait également à la conférence de presse, Raymond Legault d'Échec à la guerre.

Il a expliqué que le Canada contribue à créer et maintenir une confusion au sujet de sa mission militaire, entre autres par ses alliances internationales et sa participation à l'OTAN, un organisme qui intervient maintenant à la grandeur de la planète et qui chercherait à se faire valider par les Nations unies comme une force de paix.

Il a aussi souligné que le Canada ne compte plus que très peu de Casques bleus alors qu'on essaie subtilement de faire croire le contraire.

«Cette confusion entraîne le Canada à développer une certaine collusion avec la torture, a dénoncé M. Legault en faisant référence à l'Afghanistan, et même avec des assassinats puisque maintenant on préfère ne plus faire de prisonniers afghans.»

M. Legault devait prononcer une conférence le jour même au café Bucafin au profit d'organismes communautaires dont les conseils d'administration devaient décider par la suite s'ils appuyaient ou non la campagne du Comité de solidarité Trois-Rivières comme le font déjà le Comité logement Trois-Rivières et l'Association générale des étudiants de l'UQTR.