C'est du moins ce qui ressort du rapport annuel de gestion qui a été présenté la semaine dernière, au conseil d'administration du CHRTR lors d'une assemblée publique d'information.
Certes, le nombre d'hospitalisations est demeuré stable, passant de 15 154 à 15 204 mais le délai moyen avant l'admission d'un patient en attente d'une ressource en hébergement a connu une détérioration marquée, passant de 19,8 jours à 25,3 jours. On sait que des travaux sont en cours pour améliorer la fluidité des services. L'équipe de médecins de l'Unité de médecine familiale du CHRTR a notamment ajouté la prise en charge de patients en hébergement à son plan de formation.
Les visites à l'urgence sont elles aussi demeurées stables (50 692 contre 50 538 l'an passé) mais le nombre d'usagers sur civière a de nouveau augmenté de 4,5%, passant de 21 298 à 22 259. En 2004-2005, on en comptait 18 000 tout au plus. L'affluence et les difficultés d'accès aux lits d'hospitalisation ont donc affecté le séjour moyen qui passe de 20,4 heures à 22,1 heures, alors que l'objectif ministériel serait de 12 heures.
Lucie Letendre, directrice générale du CHRTR (nommée en décembre 2008 à la suite du départ de Jean Bragagnolo après 11 années) note d'ailleurs que l'urgence du CHRTR est l'une des plus achalandées du Québec. «On reçoit parfois plus de 50 ambulances par jour et même quelquefois 60», a-t-elle précisé.
La visite du ministre de la Santé et de Services sociaux a cependant donné lieu à un appui majeur au projet d'Unité de décision clinique de 12 lits. Celle-ci sera d'ailleurs inaugurée en mars.
Toutefois, le ministre Yves Bolduc n'a pas encore donné le feu vert aux travaux de construction de la phase II du plan de redéploiement de services, estimé à 40 millions $. Au cours de l'année, une mise à jour du projet a d'ailleurs été réalisée et déposée à l'Agence de santé. Celle-ci tient compte de l'évolution des normes, des nouvelles pratiques et de la formation en médecine. On sait que le projet initial datait de 2003.
Christiane Bonfanti, présidente du conseil d'administration, et Lucie Letendre ont par le fait même rappelé que sa réalisation prend un caractère prioritaire, considérant les effets cumulatifs de l'accroissement des activités. «La pression croissante sur la situation financière de l'établissement a eu raison de l'équilibre après deux années de réussite. L'année 2008-2009 s'est d'ailleurs terminée avec un déficit de 2,5 millions $ sur un budget de 182,3 millions $», a précisé Mme Letendre.
Véritable percée dans la lutte contre le cancer, le tomographe par émission de positrons, plus connu sous le nom de TEP scan, a pour sa part été mis en service au cours de l'année. Les premiers patients ont été reçus à la mi-juin 2008. Mme Letendre a d'ailleurs insisté sur l'apport de l'appareil dans la détection des cancers et les traitements associés. «Au départ, on estimait faire 800 examens par année. Finalement, nous en sommes à 1500», a-t-elle précisé.
Un autre fait saillant de l'année aura bien sûr été l'offensive menée pour réduire les délais d'attente pour les chirurgies spécialisées (surtout celles des hanches et des genoux) et ainsi atteindre les cibles ministérielles.
Enfin, notons que les travaux de construction du nouveau pavillon d'enseignement, évalués à 11 millions $, sont quasi complétés. Le bâtiment pourra accueillir près de 130 étudiants des quatre années de formation doctorale en médecine du campus de l'Université de Montréal en Mauricie.
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