«Elle n'aurait pas dû quitter. C'est une autorité en développement social. Mais elle aurait dû avoir le leadership de continuer et de nous faire part de sa vision», explique Denis Simard, membre du comité et organisateur politique du maire Yves Lévesque.
Selon lui, il aurait été préférable de réunir le comité - qui n'a pas siégé depuis septembre, lors du déclenchement des élections - et d'évaluer la nécessité d'avoir douze membres plutôt que neuf. De la discussion aurait pu naître une solution, croit M. Simard.
«Elle nous avait fait la même chose en 2008 avec la question des sous-comités. Nous, on ne voulait pas que ça devienne trop lourd.»
Bertrand Lapointe, un autre membre du comité, croit aussi que Sylvie Tardif fait une erreur en démissionnant.
«Sylvie Tardif a beaucoup d'idées. Mais on ne peut pas changer la direction d'un avion quand on n'est plus dans l'avion», illustre ce consultant en services financiers. Selon lui, les trois dernières années avec Mme Tardif comme présidente se sont bien déroulées, avec un équilibre qui s'est installé et des façons de faire qui passent par des consensus.
L'ex-députée de Maskinongé, Francine Gaudet, s'est quant à elle dite étonnée de tout ce qui se passe au sujet du comité de développement social.
«J'apprends tout ça dans le journal. Je n'ai pas eu de contact avec Mme Tardif depuis que le comité a été dissous avant l'élection», note-t-elle. Comme ses collègues, elle est d'avis que la conseillère du district de Marie-de-l'Incarnation devrait continuer à présider le comité.
«Considérant l'expertise qu'elle a développée dans ce domaine-là, elle devrait rester. Elle fait un excellent travail à la présidence», soutient Mme Gaudet.
Elle aussi mentionne qu'elle n'a pas eu vent de l'idée de porter le nombre de membres de neuf à douze. «Je me sens un peu à l'écart de cette initiative-là. Même à neuf, ce n'est pas toujours facile de se rencontrer. Imaginez à douze», expose-t-elle.
Le Dr André Aubry fait aussi partie de ceux qui auraient souhaité que le débat concernant l'ajout de membres se fasse à l'interne plutôt que dans l'arène politique. «Mais douze ou quinze personnes qui discutent, ça ne fait pas mieux que neuf personnes qui discutent», insiste-t-il. Il déplore que la politique ait pris le dessus dans cette histoire.
Certains des membres du comité de développement social joints par Le Nouvelliste ont tenu à nuancer la position dans laquelle ils se trouvaient.
«Je ne suis pas un lien entre le comité et la mairie. Je ne dois rien à Yves Lévesque. Il m'a nommé là parce que je crois en ma ville et que j'ai le goût de m'impliquer», explique Bertrand Lapointe.
Denis Simard, de son côté, explique qu'on ne doit pas voir de lien entre sa nomination et une volonté quelconque, du côté du maire, de garder un oeil sur les activités de ce comité. Francine Gaudet partage cet avis, elle qui réitère qu'elle y siège comme représentante du secteur de l'éducation et qu'elle le fait pour le bien de sa communauté.
Les membres du comité qui ont pu être joints hier par Le Nouvelliste ont aussi questionné la démission annoncée du conseiller Alain Croteau, avec qui ils n'ont pas encore travaillé.