La conseillère avait un projet de résolution qu'elle avait fait ajouter aux affaires nouvelles. Par cette résolution, le nombre de membres du comité de développement social passe à douze, en conservant les neuf membres actuels mais en y ajoutant Nathalie Garon, du CSSS de Trois-Rivières, Marguerite Surprenant, d'Emploi-Québec, ainsi qu'Amélie Dubuc, de la Corporation de développement communautaire de Trois-Rivières.
«Ça fait plusieurs fois que ces organismes-là m'interpellent. Je pense que ce serait approprié de mettre le plus grand nombre de personnes possibles en mouvement pour que Trois-Rivières prenne un nouveau leadership en ce qui a trait au développement social», a plaidé la conseillère. Celle-ci a rappelé au maire Yves Lévesque que des rencontres avaient eu lieu entre lui et certaines de ces personnes mais sans que cela n'aille plus loin.
Sylvie Tardif a fait remarquer à ses détracteurs - qui avaient indiqué que douze ou treize membres pour un comité de la Ville, c'était trop - que la Corporation de développement culturel comptait treize membres provenant de différents réseaux, que le comité consultatif d'urbanisme en comptait onze, soit autant que la Corporation pour le développement de l'Île Saint-Quentin.
La conseillère de Marie-de-l'Incarnation a reconnu que les personnes en place font un «excellent travail», y compris Denis Simard, un proche collaborateur et organisateur politique du maire Yves Lévesque.
Le maire a d'ailleurs réitéré son agacement par cette question d'augmentation du nombre de membres du comité.
«C'est un groupe qui est déjà représentatif et qui fait du bon travail. Si on se met à augmenter le nombre pour ce comité-là, va falloir le faire pour d'autres comités», a-t-il remarqué.
Yves Lévesque croit qu'il vaut mieux, ponctuellement, inviter des personnes d'autres organismes à venir partager leur expertise, pour des dossiers ponctuels, plutôt que de les faire joindre le comité.
Exaspéré par les interventions du maire et de la conseillère Monique Leclerc - qui en tant qu'ex-présidente de ce comité a voulu indiquer qu'il ne lui semblait pas approprié d'augmenter le nombre de membres -, le conseiller Alain Croteau a pris la parole pour demander à ses collègues: «Qu'est-ce que ça nous change, à nous, conseillers, qu'il y ait plus de monde qui siège sur ce comité-là? Ça ne nous coûte rien, ça ne nous enlève rien. On ne peut qu'additionner des compétences. C'est ma collègue Sylvie Tardif qui est présidente de ce comité-là et si elle juge que ce serait plus efficace à douze, je m'en remets à son opinion», explique le représentant du district du Sanctuaire, qui siège lui aussi au sein de ce comité.
Une fois de plus, c'est le conseiller Yves Landry (district des Terrasses) qui a joué les deus ex machina.
«Est-ce que c'est un dossier qu'on pourrait reporter? Arriver avec une proposition comme ça, séance tenante, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour qu'on prenne une décision éclairée», a-t-il soutenu.
Devant cette proposition, Sylvie Tardif a accepté de retirer sa proposition et d'attendre que le conseil en prenne connaissance de façon plus approfondie.
L'intervention du conseiller Landry a été saluée par des collègues et par quelques citoyens présents dans la salle.