Les nominations et délégations au sein de différents comités ou conseils d'administration figuraient à l'ordre du jour du conseil et certaines d'entre elles ont provoqué quelques étincelles.
La plus spectaculaire est venue lors de la désignation des membres du c.a. de la Société de transport de Trois-Rivières qui, rappelons-le, sont rémunérés pour y siéger.
La Ville a proposé de désigner les conseillers Monique Leclerc, Guy Daigle, Micheline Courteau, René Goyette et Michel Veillette au sein de cet organisme, et de désigner aussi François Dubois comme représentant des usagers de services adaptés, ainsi que Carol Côté comme représentant des usagers.
C'est là que le bât blessait. La conseillère Sylvie Tardif a proposé de remplacer Carol Côté par «quelqu'un qui est vraiment un usager» ou qui représente un groupe d'usagers significatif.
Elle a indiqué avoir consulté l'Association générale des étudiants de l'UQTR - où se trouve un important bassin d'usagers du transport en commun - et que cet organisme travaille déjà en collaboration avec les associations du Cégep et du Collège Laflèche. Elle proposait un amendement pour qu'Alexandre Gauthier, vice-président de l'AGEUQTR, siège à la STTR.
Irrité par une telle intervention, le maire a demandé à la présidente de la STTR, Monique Leclerc, de dire si Carol Côté - un organisateur politique et ami du maire - faisait du bon travail à la STTR, ce qu'a confirmé la conseillère Leclerc. L'amendement proposé a été rejeté à huit contre sept, le conseiller René Goyette étant absent.
C'est le même sort qui avait été réservé à une autre proposition de Sylvie Tardif, qui visait à ajouter quatre personnes au comité de développement social de Trois-Rivières.
«Il y a des acteurs en développement social qui devraient se retrouver là et qui n'y sont pas», a-t-elle expliqué en faisant allusion notamment à des représentants du Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières, d'Emploi Québec, de la Corporation de développement communautaire et de la Maison de la famille.
Le maire a indiqué qu'il n'était pas dans son intention d'augmenter le nombre de membres au sein des comités. «Et je trouve ça triste la façon dont vous apportez ça, sur la place publique. On aurait pu en parler en comité privé avant la séance», a-t-il déploré.
Sylvie Tardif a insisté sur le fait qu'elle avait, à quelques reprises, soumis des propositions de noms au maire sans avoir de retour à ce sujet.
Le conseiller André Noël a indiqué, après que la proposition d'amendement pour le comité de développement social eut été battue (8-7), qu'il allait voter contre la proposition principale de désignation des membres.
«Je trouve ça malheureux qu'on rejette des propositions amenées par la présidente du comité», a indiqué le représentant du district du Carmel.
Le «groupe des sept» aura au moins eu raison du maire sur un point. On a réussi à faire retirer de la liste des nominations celles concernant le comité de vérification de la Ville.
Le conseiller Alain Croteau jugeait que le fait que le maire et deux membres du conseil siègent comme uniques membres de ce comité les place en situation potentielle de conflit d'intérêt.
«Je vais la retirer et on va vérifier ça», a simplement tranché le maire.