L'organisme a rendu public hier le résultat de son enquête portant sur le pouvoir d'attraction de 50 villes canadiennes. Le document indique que Trois-Rivières mérite une note globale de D, au même titre que Longueuil, Saguenay et Laval.
Le classement a été fait selon sept critères. La santé, l'éducation, l'économie, la qualité de vie, l'innovation, l'environnement et le logement composent la grille d'évaluation du Conference board. Selon l'organisme, les villes incapables d'être un pôle d'attraction pour les immigrants auront de la difficulté à être prospères et à maintenir un niveau d'activités intéressant.
«En raison du vieillissement de la population, on a besoin de l'immigration. On sait que ce sera un des enjeux de la prospérité canadienne. Et la bataille ne fait que commencer», note Mario Lefebvre, porte-parole du Conference board du Canada pour cette enquête, en précisant que les immigrants sont moins nombreux en raison de l'émergence de pays comme la Chine et l'Inde.
«On espère que le rapport sera retenu pour la liste des enjeux afin que chaque ville trouve deux ou trois variable sur lesquelles elle devra travailler pour améliorer sa situation», ajoute-il.
Des notes variant de B à D
Trois-Rivières obtient des notes variant entre B et D selon les différents critères d'évaluation. La meilleure performance de Trois-Rivières se situe dans la catégorie du logement. La ville se classe septième grâce à un B. Lévis est première et Québec arrive sixième dans cette catégorie qui évalue le pourcentage du revenu consacré au logement et le pourcentage de maisons ayant besoin de réparation.
Trois-Rivières se classe au 45e rang avec un D quant à l'économie. Ce critère évalue le taux de chômage, le nombre d'emplois professionnels, la valeur des biens et des services produits. La capitale régionale est devancée par Montréal (44e), mais fait mieux que la ville ontarienne de Windsor (46e).
«L'activité économique n'a pas été réjouissante depuis quelques années, commente M. Lefebvre. C'est la même chose pour la qualité de vie. Ce sont des éléments que les gens regardent avant de choisir une ville où s'établir.»
Parlant de la qualité de vie, qui évalue les modes de transport, l'accès à la culture, la diversité culturelle de la population et les indicateurs de pauvreté, Trois-Rivières arrive au 48e rang avec un D. Seules les villes de Saskatoon et de Kelowna (Colombie-Britannique) ont un pire résultat.
«Il y a des variables-clés, rappelle Mario Lefebvre. À Trois-Rivières, il y a une faible proportion de population étrangère. Mais les immigrants attirent les immigrants. Et à la lueur de l'enquête, c'est à la traîne. Il faut essayer de changer ça le plus rapidement possible.»
En ce qui a trait à l'innovation, Trois-Rivières arrive au 50e et dernier rang avec un D. Sherbrooke (48e) et la ville ontarienne de Brantford (49e) sont aussi en queue de peloton dans cette catégorie qui analyse notamment la proportion d'emplois dans la haute technologie, le niveau de productivité et la proportion des emplois en informatique et en système d'information.
La consommation d'eau et la qualité de l'air ont entre autres été évaluées dans la section environnement. Trois-Rivières mérite un B grâce à sa 15e place. Sherbrooke se classe au neuvième rang et Halifax arrive 14e. St-Catharines, en Ontario, suit Trois-Rivières.
Le critère de la santé prend en considération le nombre de lits d'hôpitaux disponibles par tranche de 100 000 habitants, le nombre de médecins spécialistes par tranche de 100 000 habitants et la proportion de la population à l'emploi du système de santé. La cité de Laviolette se classe au 20e rang et mérite un C. Elle devance Ottawa (21e) et Montréal (25e), mais arrive après Sherbrooke (3e), Québec (8e) et Lévis (16e).
En éducation, Trois-Rivières se situe en 33e place avec un C, derrière Richmond (Colombie-Britannique) et devant Sudbury. La proportion de la population ayant un baccalauréat, la proportion de la population ayant un niveau de scolarité universitaire supérieur (maîtrise, doctorat) et le nombre d'enseignants par rapport à la population d'âge scolaire ont été évalués.
L'enquête est basée sur les données du recensement de 2006. Ces dernières ont été compilées et analysée au cours de l'été dernier.