Ce projet ne verrait donc pas le jour cette année, comme le prévoyait le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, mais plutôt vers 2012, selon ce qu'a appris Le Nouvelliste. Le programme devra, au préalable, être approuvé par les différentes instances décisionnelles de l'université.
L'UQTR a néanmoins déjà fait plusieurs démarches, jusqu'à présent, dans le but de concrétiser cette formation qui ne se donne nulle part au Québec en ce moment. Elle a notamment envoyé une délégation à l'Université de Lauzane, en Suisse, l'endroit au monde possédant le plus d'expertise en ce domaine.
«On a fait une visite là-bas, on a eu des échanges, des informations générales sur la façon dont un programme comme ça peut être implanté. Là-bas, ils ont toute la filière: baccalauréat, maîtrise, doctorat. Nous, le projet préliminaire dont il est question, c'est un baccalauréat», explique M. Delisle.
L'École nationale de police du Québec, à Nicolet, est prête à offrir un partenariat. «Ce sera un partenariat probablement d'ordre logistique, c'est-à-dire qu'on a des plateaux de simulation qu'on peut prêter pour la mise en place de scènes de crimes», explique Andrée Doré, conseillère en communications à l'ÉNPQ.
Une formation en criminalistique ne servira pas comme telle à l'ÉNPQ, toutefois. «Ce n'est pas une formation qui va s'adresser à des policiers, mais plutôt à des scientifiques qui sans doute travailleront au Laboratoire de sciences judiciaires», précise-t-elle.
«C'est un programme essentiellement scientifique et ça veut dire concrètement la contribution de plusieurs disciplines», précise M. Delisle.
«On parle par exemple de la chimie, de la physique, de la biologie, la psychologie. La question est complexe. C'est un programme qui va nécessiter des ressources importantes. On est en train de travailler à tout ça. Chimie-Bio est un des départements qui pourraient être appelés à contribuer de façon importante à ce projet-là», dit-il.
Sylvain Delisle estime qu'un partenariat avec l'École nationale de police dans ce projet est tout à fait naturel puisque les deux entités sont déjà partenaires depuis plusieurs années dans le cadre du baccalauréat en Sécurité publique. La proximité physique de l'UQTR et de l'ÉNPQ «pourrait amener les deux institutions à utiliser conjointement certaines ressources pour éviter la duplication et rester à l'intérieur des coûts les plus réalistes possibles», suggère M. Delisle.
Le cours en criminalistique «se donne à quelques endroits au Canada ainsi qu'ailleurs dans le monde. L'endroit par excellence, c'est la Suisse», ajoute le doyen. «On essaie le plus possible d'avoir des programmes originaux, distinctifs et bien sûr pertinents pour répondre aux besoins de la société», fait-il valoir.
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