La mort de celui que plusieurs considéraient comme une sommité a causé une onde de choc, hier matin, au CHRTR. Même si ses collègues médecins ainsi que les autres membres du personnel savaient qu'il était malade depuis plus d'un an, la nouvelle de son décès les a tous attristés au plus au point.

Le directeur des services professionnels au centre hospitalier trifluvien, Yves Lamirande, a d'ailleurs tenu à rendre hommage à son collègue lorsque Le Nouvelliste l'a joint au téléphone en fin de journée hier.

«C'est une grosse perte. Il oeuvrait dans nos murs depuis 1976. C'est quelqu'un que ses collègues avaient appris à respecter et à admirer. Il était considéré par ses pairs comme une sommité en plastie. Il amenait des techniques novatrices dans sa spécialité. Il s'est investi beaucoup pour la chirurgie plastique», a-t-il mentionné.

Toujours selon le docteur Lamirande, le dévouement du docteur Casaubon pour sa profession était tel qu'il a continué à la pratiquer jusqu'à tout récemment, et ce, même s'il combattait la maladie.

«Il a continué à pratiquer. Il aimait son travail. Il aimait ce qu'il faisait. Même s'il était malade, c'était important pour lui de travailler et de faire bénéficier de son expertise à la population de Trois-Rivières. C'était réellement un médecin dévoué et dédié», a ajouté le directeur des services professionnels.

C'est grâce à un dévouement semblable à celui dont il faisait preuve lorsqu'il soignait ses patients que le docteur Casaubon a développé l'expertise qui faisait de lui une sommité, notamment en ce qui concerne les chirurgies de la main.

Après ses études en médecine à l'Université Laval entre 1967 et 1974 et sa spécialisation en chirurgie esthétique entre 1974 et 1976 à l'Université de Montréal, le Collège royal des médecins et des chirurgiens du Canada lui avait décerné une surspécialisation (Fellow). Tout au long de sa carrière, il a poursuivi sa formation et était toujours à l'affût des nouveautés dans son domaine. Il a également été examinateur pour le Collège royal des médecins et des chirurgiens du Canada.

Avec le décès du docteur Casaubon, le CHRTR se retrouve maintenant avec un seul chirurgien esthétique. Afin de pallier cette lourde perte, le CHRTR a conclu un partenariat avec le Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM). Des chirurgiens montréalais viennent donc pratiquer à Trois-Rivières afin de répondre à la demande.

«Comme il avait des problèmes de santé depuis plus d'un an, on a mis en place un corridor de services. En ce moment, des plasticiens du CHUM viennent à chaque semaine pour travailler et offrir des services à Trois-Rivières. On devrait réussir à maintenir un bon service pour la population. Mais ça ne remplacera pas le docteur Casaubon», a laisssé tomber le docteur Lamirande.

En plus de la grande famille du CHRTR, le chirurgien laisse dans le deuil sa conjointe Catherine Toussaint, ses enfants Victoria; Claudia et Mathieu ainsi que ses petits-enfants Laurie et Manuel. La famille accueillera d'ailleurs parents et ami(e)s au Centre funéraire Rousseau, situé sur la rue Des Volontaires à Trois-Rivières, de 13 h à 18 h dimanche et à partir de midi lundi. Les funérailles auront lieu lundi à 15 h à la Cathédrale de Trois-Rivières.