Une cinquantaine de militants étaient réunis, malgré le froid, devant les installations d'Hydro-Québec aux abords de la route 132.
On y a une fois encore martelé le message sur les dangers du nucléaire et ses effet néfastes sur l'environnement. Mais avec l'appui accordé en surprise vendredi par l'opposition officielle à Québec, les troupes semblaient galvanisées.
Le Parti québécois a en effet confirmé qu'il s'opposait lui aussi à la réfection de la centrale, annoncée en 2008 par le gouvernement Charest et évaluée à deux milliards de dollars.
«On a l'impression que les forces politiques vives sont en train de bouger. C'est une excellente nouvelle», a lancé Michel Fugère, du Mouvement Vert-Mauricie.
Au passage, le militant écologiste n'a pas manqué d'écorcher la ministre des Ressources naturelles, qui a dénoncé vivement la prise de position péquiste vendredi, en rappelant que plus de 800 emplois étaient en jeu si l'on stoppait la production d'énergie nucléaire à Bécancour.
«Ce que Nathalie Normandeau fait, c'est de la démagogie», a-t-il clamé sous les applaudissement de la poignée de contestataires.
Par ailleurs, cette faible participation n'inquiète pas outre mesure Sébastien Bois, ce militant qui a jeté une pluie de carrés jaunes dans le Salon bleu de l'Assemblée nationale, il y a quelques semaines. Ce geste, rappelons-le, avait soulevé l'ire des députés, même dans les banquettes péquistes.
«On sent qu'il y a un vent de démocratie qui souffle», a observé celui qui se disait surpris mais heureux de constater que la «relation d'amour» était de retour si rapidement avec les instances du Parti québécois.
Il ne s'est pas formalisé non plus du fait qu'aucun député de la formation politique n'ait répondu à l'appel de cette manifestation. «Moi, c'est l'appui de Jean Charest que je veux», a-t-il répondu.
Soutien à Copenhague
Ce mouvement de contestation organisé samedi se voulait également en appui au sommet de Copenhague qui se tient actuellement dans la capitale danoise.
À l'instar de centaines de personnes à travers le Québec qui ont emboîté le pas à une initiative mondiale, les manifestants ont exercé une pression supplémentaire pour que soit signé «un véritable accord sur le climat».
Pour marque le coup, une veillée à la bougie avait été prévue à Trois-Rivières.