La flamme olympique réchauffe la région!

La flamme des Jeux de Vancouver était de pasage dans la région hier.

À en croire les sourires sur les visages des personnes présentes à chacun des endroits où elle s'est arrêtée et des nombreux porteurs, la flamme olympique a fait bien plus que se promener sur différentes routes de la région au cours de la journée d'hier.


Le moins que l'on puisse dire, c'est que la flamme a réchauffé la région pendant son passage de quelques heures. Malgré le vent et un temps qui rappelait que l'hiver est à nos portes, des milliers de personnes ont passé un bon moment à l'extérieur afin d'être aux premières loges pour encourager les porteurs et voir de leurs propres yeux le symbole de l'olympisme qui servira à allumer la vasque lors des cérémonies d'ouverture qui se dérouleront à Vancouver en février prochain.

Et comme ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit la visite de la flamme olympique, des activités et des festivités ont été organisées dans les différentes localités où la flamme s'est arrêtée. À Saint-Léonard-d'Aston, lieu du premier arrêt dans la région, les gens étaient déjà très nombreux devant l'église plusieurs heures avant l'arrivée de la flamme.



Les députés Jean-Martin Aussant et Louis Plamondon étaient notamment sur place et ont pu applaudir les athlètes provenant de la petite localité qui ont été présentés au public en attendant que la flamme arrive. Le maire de l'endroit, Luc Balleux, a quant à lui tenu à souligner que Saint-Léonard-d'Aston était honorée d'avoir été choisie par les organisateurs du relais.

«C'est une première dont on peut se réjouir. Durant les Jeux olympiques, on va pouvoir dire qu'il y a un peu de nous là-dedans, et ce, même si ça se passera à Vancouver», a-t-il déclaré devant ses concitoyens.

Le premier magistrat n'était pas le seul habitant de la localité du Centre-du-Québec qui était habité d'un sentiment de fierté. Plusieurs citoyens qui étaient très heureux d'être là étaient d'ailleurs vêtus de rouge et de blanc afin de rendre hommage aux athlètes canadiens qui représenteront le pays. Un autre avait même accroché un drapeau olympique datant des Olympiades de Montréal en 1976 à sa camionnette. Pour sa part, Jacques Lemire a mentionné qu'il tenait à savourer le moment et que sa ville méritait amplement un tel honneur.

«Je suis très heureux. C'est la première fois qu'elle vient et je pense que l'on doit en profiter car on ne sait pas quand elle va revenir. Les gens de Saint-Léonard-d'Aston sont rassembleurs. Au moment où se fut annoncé, j'étais sûr qu'il allait y avoir beaucoup de monde», a ajouté M. Lemire.



Par la suite, la caravane s'est arrêtée à la réserve de Wôlinak. Pour les gens de la petite communauté amérindienne, le passage de la flamme représentait un belle marque de reconnaissance, d'autant plus qu'il s'agissait d'un arrêt plus long que celui de Saint-Léonard-d'Aston. Une cérémonie traditionnelle de purification de la flamme a d'ailleurs eu lieu au cours de cet arrêt.

«Pour une petite communauté comme Wôlinak, c'est un événement qui va devenir historique, c'est clair. Les probabilités que l'on revoit ça de notre vivant sont de minces à nulles. C'est donc quelque chose dont nous sommes très fiers. Nous voulions souligner ça de façon un peu sobre. Ça va également nous permettre de mettre Wôlinak sur la carte», a affirmé le coordonnateur des programmes et des services, Dave Bernard. Ce dernier a d'ailleurs tenu à préciser que les responsables du relais de la flamme tenaient à visiter le plus de communautés autochtones possibles pendant le périple.

Quelques minutes plus tard, la flamme a traversé une partie de la localité de Bécancour et a fait un arrêt à l'Hôtel de Ville où le maire de l'endroit, Maurice Richard, l'attendait impatiemment.

La flamme a par la suite traversé le fleuve Saint-Laurent pour se rendre à Trois-Rivières, où elle était attendue pour les célébrations de fin de soirée. Après avoir sillonné quelques rues, portée par des Trifluviens et des personnes provenant de l'extérieur ayant fait le voyage expressément pour l'occasion, elle est finalement arrivée sur une scène aménagée dans un stationnement situé près du parc Champlain.

Elle était accrochée au fauteuil roulant de l'athlète paralympique trifluvien Yann Mathieu. Ce dernier a par la suite allumé la vasque sous les yeux de plus d'un millier de personnes qui avaient bravé le froid. Ce geste fut d'ailleurs le moment fort d'une cérémonie qui mettait vedette plusieurs artistes trifluviens et qui était mise en scène par Charles Guillemette. Des numéros d'acrobates et de percussionnistes qui sont présentés dans toutes les villes où la flamme fait un arrêt officiel ont également ponctué le spectacle.

Plusieurs dignitaires, dont le maire Yves Lévesque et les députées Danielle Saint-Amand et Paule Brunelle, étaient également de la fête. Le maire Lévesque a notamment souligné la qualité de l'organisation et a ajouté qu'il aimerait bien que Trois-Rivières reçoive à nouveau la visite de flamme, et ce, dans un avenir pas trop lointain. Dans cette optique, il a dit qu'il appuierait une éventuelle candidature de Québec pour de prochains Jeux.



«Des Jeux olympiques au Québec, ça serait extraordinaire. Il y aurait même des retombées à Trois-Rivières», a-t-il laissé tomber.