Jean-Guy Frigon a été tué par balles

Les enquêteurs et spécialistes en scènes de crime de la Sûreté du Québec ont ratissé hier tout le secteur à la recherche d'indices.

L'ancien propriétaire du restaurant L'Arc-en-fleurs à Louiseville, Jean-Guy Frigon, a été retrouvé assassiné dans un boisé face à sa résidence située sur le chemin du Ruisseau-Plat à Saint-Édouard-de-Maskinongé.


L'homme, qui était âgé de 56 ans, aurait été atteint d'un ou de projectiles d'armes à feu dimanche vers 16 h. Il a été retrouvé par un citoyen alors qu'il gisait sur le sol du boisé, situé à deux ou deux kilomètres de sa demeure. Comme il était blessé gravement, Frigon a été transporté d'urgence à l'Hôpital Comtois où son décès a finalement été constaté.

Immédiatement, la Sûreté du Québec a ouvert une enquête et établi un périmètre de sécurité autour de la scène du crime. Un poste de commandement a d'ailleurs été installé sur place.



Hier matin, des spécialistes en scène de crime et l'escouade des crimes contre la personne ont envahi le secteur à la recherche du moindre indice.

«Des policiers ont notamment ratissé les lieux à bord de véhicules tout-terrain et de voitures de patrouille. Un maître-chien s'est également rendu sur place. Toutefois, nous ne pouvons pas en dire plus sur l'enquête. Elle suit son cours. Pour l'instant, il n'y a pas de suspect appréhendé», a indiqué l'agente Éloïse Cossette, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Selon une résidante du secteur qui a désiré garder l'anonymat, Jean-Luc Frigon était un homme plutôt discret et réservé.

«On sait tous par ici qu'il faisait partie du monde interlope et qu'il brassait de la drogue. Quand j'ai vu dimanche soir des voitures de police arriver, j'ai tout de suite pensé qu'il y avait une saisie de drogue chez lui mais jamais je n'aurais pensé par contre qu'il avait été tué», a-t-elle mentionné.



Selon elle, il y avait un certain va-et-vient à la résidence de M. Frigon mais surtout à la grange située juste à côté. «Il devait être inquiet, car il avait même installé des caméras de surveillance. La municipalité l'avait obligé à les enlever mais il en avait gardé quelques-unes», a-t-elle ajouté.

Jean-Guy Frigon avait défrayé les manchettes en 2006 pour la production et le trafic de marijuana. À cette époque, en plus d'être le propriétaire du restaurant L'Arc-en-fleurs à Louiseville, Frigon possédait aussi une maison de quatre logements sur l'avenue du Parc qui servait à la culture de cannabis. Pour que ses activités échappent à l'attention de ses voisins, il avait même pratiqué des trappes dans les murs afin de communiquer entre les logements pour l'entretien de la production.

Le 5 avril 2006, la SQ de la MRC Maskinongé y avait saisi 444 plants hydroponiques, 3 kilos de cocottes de marijuana et une somme de 11 000 $. Le restaurateur avait ensuite plaidé coupable. Il avait écopé en octobre 2005 d'une peine de 12 mois de prison.

Jean-Guy Frigon a également eu des démêlés avec Revenu Québec en décembre 2008. Il s'était fait pincer pour avoir éludé pendant trois ans et demi des montants de TVQ à son restaurant. Cette fraude lui avait coûté 174 829 $ en amendes et frais. Il avait également écopé d'une amende 210 000 $ pour avoir eu recours à un camoufleur de ventes (zapper) dans le but d'effacer des ventes de ses registres comptables.

Notons toutefois que le restaurant qu'il a possédé pendant plus de 20 ans avec sa femme Lise Alarie est désormais la propriété d'Alain Béland depuis août 2008.