Ils étaient d'ailleurs très peu nombreux à sortir de la salle de l'Hôtel du Roy avec le sourire, et ce, malgré le temps radieux qu'il faisait à l'extérieur. Certains ont même été jusqu'à dire que les propos tenus, notamment par le directeur général de la Garantie, Bruno Nantel, étaient complètement différents de ceux des représentants de la Garantie lors des visites d'inspection.
«On nous a dit qu'ils payeraient pour la relocalisation et qu'il n'y avait pas de problème de ce côté-là. Ils disaient qu'ils étaient à notre entière disposition et qu'ils n'allaient pas nous mettre à la rue. Nous sommes supposés être protégés par l'APCHQ, mais ce n'est pas vraiment le cas. Il s'est fait du beau patinage devant nous aujourd'hui (samedi), mais nous n'avons pas nécessairement les réponses à nos questions. Nous n'avons pas l'aide dont on a besoin. J'ai plus d'interrogations que quand je suis arrivée ce matin. C'est un stress dont j'aurais bien pu me passer», a affirmé Sylvie Lacombe. Cette dernière a d'ailleurs indiqué que toute cette saga, qui a débuté au mois de septembre pour elle, la force à mettre son projet de vente de sa maison sur la glace.
D'autres personnes semblaient être très affectées par ce qu'elles venaient d'apprendre. C'est notamment le cas de Thérèse Gendron, qui a préféré quitter avant la fin de la rencontre.
«Pour une femme toute seule, c'est énervant. J'ai le coeur en bouillie. J'aurais aimé être rassurée, mais ça n'a pas été le cas. Je ne sais plus si je dois faire confiance. Ce sont des gros montants ça. Ce n'est pas seulement une auto à 25 000 $. Mais je suis contente de voir que nous sommes en équipe. Je ne regrette donc pas d'être venue, mais j'ai peur. Une assurance, il y a toujours de l'argent au bout. Ce sont toujours les petits paragraphes que l'on oublie parce qu'on fait confiance», a confié Mme Gendron.
À la lumière des réponses qui leur ont été données, certains propriétaires se disent prêts à faire les démarches afin d'intenter un recours collectifs contre le fournisseur de béton.
«Les gens, après quatre ou cinq ans, ont mis de l'argent sur leur maison et ils sont très inquiets. Il faut attendre d'avoir l'argent de l'APCHQ et aller en recours collectif après. Il ne faut pas aller en appel. Si on va en appel de la décision, on perd notre droit d'intenter des recours civils. Comme ils ne l'ont pas dit, j'ai donné des informations aux personnes dans la salle à ce sujet. Mais ce n'est pas à moi de donner ces informations-là. C'est à eux. C'est comme s'ils cachaient tout. C'est comme une espèce de mafia», a laissé tomber Sylvie Boisclair.
Qu'est-ce que la pyrite?
La pyrite est un minerai reconnu comme étant un élément nuisible lorsqu'il se retrouve dans les granulats employés pour fabriquer du béton. Elle devient active en présence d'eau et d'air et cette réaction entraîne un gonflement des remblais des fondations qui peut provoquer des fissures sur les fondations. Elle se manifeste généralement à l'intérieur d'une période variant de quatre à dix ans.