Les infirmières craquent pour le pavillon de la Santé

Les professionnelles Jacqueline Gatineau, à gauche et Mélanie Parenteau font ici une démonstration des capacités du mannequin SIMS en présence du directeur du département des Sciences infirmières, Claude Leclerc.

Le pavillon de la Santé, nouvellement construit à l'UQTR, est spacieux, lumineux et moderne.


Les installations font littéralement craquer les professeurs et les étudiants, surtout ceux qui ont connu les anciens locaux, alors que les activités du département étaient réparties dans divers pavillons et se faisaient même dans des sous-sols où l'espace était restreint et les fenêtre rares.

Au nouveau pavillon de la Santé, où l'espace est abondant, la formation est non seulement regroupée sous un même toit, mais les étudiants en sciences infirmières pourront côtoyer ceux des programmes de sage-femme et d'ergothérapie et bientôt d'orthophonie, un avantage très apprécié pour un département qui valorise l'interdisciplinarité, précise Claude Leclerc.



«On pense que ça va être un facteur de rétention d'avoir des installations plus modernes», dit-il.

Ici, au deuxième niveau, où se fait la formation en soins critiques, les étudiants doivent se frotter à un partenaire assez spécial. Apprécié par certains, redouté par d'autres, on le surnomme Simon, de son vrai nom SIMS.

Il s'agit d'un mannequin de 40 000 $ qui respire, râle et peut même parler. Il a un pouls et une tension artérielle mesurable. En l'auscultant, on peut parfois entendre des bruits pulmonaires et cardiaques. On peut lui installer un cathéter urinaire, lui administrer un soluté, lui faire des prélèvements sanguins et le réanimer si jamais les moniteurs confirment un arrêt cardiaque.

La section des soins critiques compte plusieurs autres mannequins. Ils sont tous disposés sur des lits d'hôpital et branchés à des ordinateurs et permettent aux étudiants de s'entraîner à diverses interventions.



Mais aucun de ces mannequins n'est aussi perfectionné que le SIMS.

Jacqueline Gatineau et Mélanie Parenteau sont deux des cinq professionnelles du département qui accompagnent les étudiants dans leurs exercices, leur enseignent et évaluent leurs habiletés cliniques.

Ce sont elles qui programment les diverses pathologies de ce malade artificiel. Grâce au nouveau pavillon de la Santé, la salle où se trouve le SIMS est adjacente à une salle de contrôle informatisée dotée d'un miroir à une voie. Les professionnelles sont donc invisibles pour l'étudiante, mais peuvent faire subir à distance toute une cascade de réactions au SIMS auxquelles les étudiantes devront réagir adéquatement afin de le stabiliser.

La vaste salle de soins critiques, près du SIMS, vise à simuler aussi tout ce que les futures infirmières devront affronter dans l'exercice de leurs fonctions.

Comme l'explique la professionnelle Michelle Guimond, la salle utilise les mêmes outils qu'au Centre hospitalier régional de Trois-Rivières. Rien n'est laissé au hasard. Par exemple, dans des placards sous clef, des contenants spéciaux contiennent le formulaire légal d'administration des médicaments de chaque patient-mannequin ainsi que les véritables médicaments requis pour la condition particulière de chacun. «Pour avoir une vraie représentation du milieu réel, on a les vraies choses aussi», plaide Michelle Guimond.

Future clinique



D'ici environ six mois, ce nouveau pavillon de la Santé accueillera «quelque chose qui nous allume beaucoup», raconte Claude Leclerc. «Il va y avoir une clinique universitaire en santé», rappelle-t-il.

L'UQTR est toujours en pourparlers avec le Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières à ce sujet, dit-il. C'est que les services qui seront offerts à la population dans cette clinique seront complémentaires à ceux qui se donnent au CSSS actuellement. On parle possiblement de cliniques pour les diabétiques et pour les gens aux prises avec le syndrome métabolique et de soins de plaies.

Des systèmes de salles munies de miroirs à une voie permettront aux étudiants d'observer les interventions sur place, toujours avec le consentement des patients. Claude Leclerc croit qu'avec la proximité du Centre d'activités physiques et sportives, juste à côté et le pavillon de Chiropratique tout près, une synergie extraordinaire pourra être créée.