Cette campagne publicitaire qui a aussi été adaptée pour la radio et le web, a été lancée par la Fondation Lucie et André Chagnon.
Elle a été présentée officiellement à Trois-Rivières, hier et coïncide avec le lancement de Québec-Enfants, un organisme «qui va se consacrer - un peu comme Québec en Forme le fait au niveau de l'activité physique et de la saine alimentation - aux 0-5 ans dans un objectif de les préparer à une entrée scolaire réussie», explique le président et chef de la direction de la Fondation, Claude Chagnon.
Le message que souhaite véhiculer la Fondation Lucie et André Chagnon, par le biais de cette vaste campagne qui se poursuivra jusqu'en octobre 2010, «c'est qu'il n'est jamais trop tôt pour stimuler nos enfants et les aider à se développer.
Et le parent a un rôle extrêmement important à jouer», explique M. Chagnon.
Cette campagne voit d'ailleurs le jour à la suite du dévoilement d'une étude selon laquelle seulement un parent sur deux au Québec sait que c'est entre 0 et 3 ans que le cerveau de l'enfant apprend le plus.
L'étude révèle ausi que 68 % des parents ne sentent pas que la société valorise leur rôle parental. Or, la Fondation souhaite renverser la vapeur.
La période de 0 à 3 ans est d'une extrême importance dans la vie d'un enfant «et en lien avec tout son développement futur», explique Julie Brousseau, conseillère en veille stratégique et en transfert de connaissances chez Québec-Enfants.
Le taux effarant de décrochage scolaire «est directement lié à notre propos», dit-elle. En 2003, au Québec, seulement 60,2 % des jeunes sont arrivés à être diplômés et 50,3 % en Mauricie. À Montréal, récemment, un adolescent sur trois décrochait», ajoute-t-elle.
Or beaucoup de choses se jouent avant l'âge de 3 ans. «Les difficultés n'apparaissent pas à 14 ans tout d'un coup. C'est quelque chose qui se bâtit dès la naissance du bébé», fait valoir Julie Brousseau.
«Le cerveau est deux fois plus actif chez un enfant de trois ans que nous», signale-t-elle.
«Il y a une construction phénoménale qui se fait pendant les premières années de vie. Entre 0 et 3 ans, le cerveau se développe jusqu'à 80 % de sa capacité», ajoute Mme Brousseau.
Selon elle, un enfant qui arrive à l'école prêt est réceptif et a plus de chances de terminer son parcours.
Pour soutenir ce développement fulgurant, Mme Brousseau suggère une relation chaleureuse, les parents étant les personnes les plus importantes dans sa vie.
La Fondation conseille donc d'agir dès la naissance et de passer du temps avec son enfant, de lui être attentif, de réagir de façon réconfortante à ses besoins, de lui montrer ses émotions, de jouer avec lui, de lui parler tout le temps, même s'il ne comprend pas, de le prendre, d'encadrer ce qui est permis ou pas et de lui offrir un milieu de vie sécuritaire.