Des entreprises annulent des rassemblements

L'augmentation des cas de grippe A (H1N1) dans la région motive certaines entreprises et organismes à reporter ou carrément annuler certaines activités de rassemblement ou certaines fêtes, comme les partys de Noël. Une mesure préventive que la Santé publique considère toutefois comme plus ou moins efficace.


«Si c'était une mesure efficace, on la recommanderait. Mais à l'heure actuelle, les sources de contamination sont importantes et l'annulation de ce genre d'événements ne ferait pas une grande différence. On s'était fait poser la même question concernant la fermeture des écoles, et la réponse est la même», signale le directeur de la Santé publique pour la Mauricie et le Centre-du-Québec, Gilles W. Grenier.

L'entreprise Cogeco a choisi, cette semaine, de suspendre jusqu'à nouvel ordre tout rassemblement public de ses employés qui n'est pas essentiel au bon fonctionnement des activités de l'entreprise. À titre d'exemple, le party de Noël est mis sur la glace.



«Nous voulons évidemment protéger nos employés et, par ricochet, pouvoir continuer de bien servir notre clientèle», explique la directrice des communications d'entreprise pour Cogeco, Marie Carrier.

Cette dernière souligne qu'un contexte de party de Noël est bien différent que celui du travail quotidien, alors que les gens sont amenés à se parler plus près en raison de la musique, ou encore de manipuler les mêmes ustensiles, par exemple.

Du côté des Centres jeunesses de la Mauricie et du Centre-du-Québec, l'établissement a aussi choisi de reporter ou d'annuler ce qui était «reportable ou annulable» par mesure préventive.

Les grands rassemblements professionnels ou festifs, comme la fête des enfants qui devait avoir lieu le 5 décembre prochain, sont aussi sur la glace.



Cependant, l'établissement n'est pas responsable de l'organisation des partys de Noël, une tâche qui revient aux quelque 15 comités sociaux qui existent dans le réseau de la région.

«Nous leur avons fait part de la ligne directrice de l'établissement, mais la décision finale revient à chaque comité d'organiser ou non le party. Et s'ils choisissent d'aller de l'avant, il n'y aura évidemment pas de sanction ou de contre-indication de la part de la direction», précise la porte-parole Geneviève Jauron.

De son côté, le docteur Gilles W. Grenier signale plutôt que les mesures de base sont d'autant plus efficaces et que la Santé publique n'ira pas jusqu'à recommander l'arrêt de ces activités.

«Lorsqu'un employé présente des symptômes, il doit rester à la maison, Ça, ça ne change pas, que ce soit dans un contexte de travail ou de party de Noël», signale-t-il.