Bordeleau et Baribeault règlent leurs comptes

Une histoire de séquestration et de voies de fait survenue le 9 mars 2009 à Shawinigan a trouvé son aboutissement, hier, alors que Gerry Bordeleau a été condamné à 22 mois de prison. Son complice, Steeve Baribeault, a été condamné à 14 mois de prison.


Le premier devra purger concrètement six mois de détention en raison du temps déjà fait tandis que l'autre a été crédité du temps fait.

C'est une affaire de vol de stupéfiants qui est à l'origine de ce dossier. Le 9 mars dernier, Bordeleau invite la victime, Dave Poitras, à une randonnée de motoneige. Il lui prête des vêtements.



En cours de route, Poitras découvre des stupéfiants dans une des poches de pantalon. Il les garde pour lui sans en aviser Bordeleau.

Choqué d'avoir ainsi été volé, Gerry Bordeleau se rend chez la victime. Il est accompagné de Baribeault. Poitras se fait rosser copieusement.

Lorsque les deux hommes quittent les lieux, il va demander de l'aide chez un voisin. Lorsque la police est mise au courant de l'agression, Poitras hésite à donner le nom de ses agresseurs. Il finira cependant par identifier Bordeleau et Baribeault.

Comme l'a souligné le juge Guy Lambert hier, les policiers ne prennent pas de chance avec Poitras et font assermenter sa déclaration. À l'enquête préliminaire, Poitras raconte sensiblement la même chose qu'aux enquêteurs.



Au procès, la victime ne veut plus témoigner et ne se présente pas devant le tribunal. Un mandat est lancé contre lui et les recherches se font intensives, mais en vain.

Quand il est finalement retrouvé à la fin de l'été et qu'il revient devant le tribunal, il soutient avoir tout inventé. Le juge Lambert s'en remettra alors à la déclaration assermentée faite précédemment par Poitras comme le lui avait demandé le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Benoît Larouche.

En fait, le juge a retenu le fait que la victime portait des ecchymoses sur son corps, qu'il avait un oeil enflé et qu'il présentait des blessures au poignet après avoir été attaché avec un fil électrique. Des traces de sang appartenant à la victime ont été retrouvées sur les vêtements de Bordeleau.

Baribeault a pour sa part été trouvé en possession du porte-monnaie de la victime.

Enfin, une perquisition menée dans le véhicule de Bordeleau a permis de saisir 44 comprimés de méthamphétamine et une somme de 5000 $.

Au terme de son analyse de la preuve, le juge Lambert a acquitté Bordeleau de l'accusation de possession dans le but de trafic de stupéfiants pour ne retenir qu'une accusation de possession simple. Il l'a par ailleurs reconnu coupable de voies de fait et de menaces.



Quant à Baribeault, il a été acquitté de possession de drogue dans le but de trafic mais le juge a retenu une accusation de possession simple de trois comprimés de méthamphétamine. Il a aussi été reconnu coupable de vol de porte-monnaie.

Fait à signaler, la victime dans ce dossier fait actuellement l'objet d'accusations de voies de fait, de menaces, de possession d'une arme dans un dessein dangereux et de bris de probation.

Il aurait été un des trois individus qui ont agressé un élève de l'école secondaire Le Rocher de Grand-Mère la semaine dernière.