Les étudiants de l'UQTR choqués

On voit ici le candidat André Carle en compagnie du modérateur, Alexandre Gauthier (à droite) et la chaise vide entre eux.

L'Association générale des étudiants de l'UQTR a tenu un débat, hier, en vue des élections municipales du 1er novembre. Le candidat de Force 3R à la mairie, André Carle, n'a toutefois eu pour tout adversaire qu'une chaise vide.


Yves Lévesque «a simplement décliné l'invitation» à prendre part au débat, déplore Marie-Élaine Laroche, vice-présidente aux Affaires politiques de l'AGÉ.

«On a vu les réactions (des étudiants) juste en posant les affiches où on indiquait qu'Yves Lévesque ne serait pas présent parce qu'il refuse tout débat. En posant les affiches, les étudiants étaient, je vous dirais, choqués», raconte pour sa part le responsable des communications à l'AGÉ, Alexandre Gauthier.



«Beaucoup d'étudiants ne viennent pas de la région, mais ceux de la région, ça les a touchés profondément. Il y a même des étudiants qui m'ont dit qu'en temps normal, ils ne s'intéressent pas aux questions (municipales), ils ne connaissent pas les enjeux de la municipalité, mais que simplement, cette démonstration d'Yves Lévesque fait qu'ils vont se rendre voter le 1er novembre et on imagine pour qui ils vont voter», ajoute-t-il.

Alexandre Gauthier raconte que parmi tous les débats organisés au cours des dernières années par l'Association générale des étudiants, une seule candidate, Claude Durand, avait jusqu'ici refusé de participer.

«D'ailleurs, ça ne lui a pas servi. On a vu les résultats», rappelle-t-il.

Marie-Élaine Laroche estime que le refus non motivé d'Yves Lévesque de prendre part au débat organisé à l'UQTR «est un manque flagrant de démocratie. Les jeunes, aux élections municipales, ne participent pas, ne vont pas voter et je trouve que c'est en partie à cause de gens qui nous représentent qui ne nous incitent pas à connaître la politique municipale et à apprendre les enjeux de la ville dans laquelle on habite», fait-elle valoir.



«Pour ma part, j'ai l'impression que si on veut aspirer à être maire d'une ville, le premier prérequis, c'est d'être prêt à débattre. Et pas entre les élections. Ça ne change rien. Pendant les élections et tout le temps, en fait», analyse Alexandre Gauthier.

«Il y a beaucoup de personnes qui auraient aimé poser des questions à Yves Lévesque et finalement, ils les ont posées à André Carle qui a essayé de répondre sur sa vision à lui. On avait des questions sur Trois-Rivières sur Saint-Laurent, des questions sur le transport en commun. C'est quand même M. Lévesque qui devrait rendre des comptes là-dessus. C'est avec lui qu'on travaille depuis quatre ans et il n'est pas là aujourd'hui», déplore le vice-président aux communications de l'AGÉ.

«Il disait que c'est son bulletin qu'il allait avoir, le lendemain de l'élection. Nous autres, on est à l'école ici et si tu veux un bulletin, il faut que tu remettes tes devoirs», fait-il valoir.