C'est ce qu'a conclu Carl Allard, un reconstitutionniste de la SQ, après avoir analysé de façon exhaustive la scène de l'accident.
Pierre Pelletier revenait d'une activité de collecte de fonds lorsqu'est survenu l'accident.
Il filait en direction ouest sur le Chemin des Dalles lorsque son véhicule a dévié sur l'accotement de gravier et a heurté un trou d'environ 30 centimètres de circonférence et de 10 centimètres de profondeur.
«Ça a provoqué une réaction de M. Pelletier qui a braqué les roues pour se retrouver sur la voie asphaltée. Mais le véhicule, une Pontiac Grand-Am 96, s'est mise à déraper. C'est ainsi qu'il s'est trouvé face à la Honda Civic de Dany Blais. Ce dernier n'a pu éviter l'impact.»
Les traces laissées au sol par les pneus de la Grand-Am ont par ailleurs révélé, selon M. Allard, que les freins ABS de ce véhicule étaient défectueux. S'ils avaient été en bon état, ils n'auraient pas laissé pareilles traces.
Carl Allard a mentionné qu'il fallait une bonne vitesse pour entraîner un dérapage. Son rapport d'expertise n'ayant pas fait état d'une vitesse précise, l'avocat de l'accusé, Me Michel Lebrun, a sursauté quand, pendant son témoignage, l'expert a déclaré qu'à son avis, la vitesse devait se situer entre 115 et 120 km/h.
Me Lebrun a voulu en faire un débat mais le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Benoît Larouche, et la juge Guylaine Tremblay ont répliqué qu'ils n'entendaient pas retenir cette opinion.
Carl Allard exclut un problème mécanique pour expliquer les circonstances de l'accident.
Car même si les freins ABS de la Pontiac étaient défectueux, le freinage conventionnel a fonctionné. L'expert conclut que seules les manoeuvres du conducteur, Pierre Pelletier, sont en cause dans cette affaire.
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