L'actuel maire Martin Périgny n'ayant pas sollicité de nouveau mandat, la conseillère municipale Alice Dionne, l'homme d'affaires René Rocheleau et le retraité de Bell Canada Bernard Thompson briguent la mairie.
Et si des thèmes centraux reviennent dans le discours de tous les candidats, dont la construction du garage incendie, la qualité de l'eau potable et le développement domiciliaire, force est de constater que plusieurs visions s'opposent.
Alice Dionne
Conseillère municipale depuis maintenant neuf ans, Mme Dionne est aussi impliquée depuis 1996 dans différentes associations, dont la corporation de développement, le club Optimiste, la caisse populaire, l'Association Jeunesse-O-Boulot ainsi que l'Office municipal d'habitation. La candidate mise ainsi sur sa grande expérience du monde municipal.
Alice Dionne soutient qu'il importe de poursuivre les démarches pour la construction du garage incendie. Alors qu'un règlement d'emprunt de 190 000 $ pour cette réalisation avait été bloquée récemment par une signature de registre, la conseillère municipale estime que la poursuite des démarches est essentielle pour permettre aux pompiers de travailler dans un milieu sécuritaire et propre.
Mme Dionne souhaite aussi s'attaquer à la qualité de l'eau potable ainsi qu'à la qualité de l'administration municipale. «Mon intention est d'optimiser l'usage des taxes tout en tenant compte de la capacité à payer des citoyens. L'administration de notre municipalité doit se faire de façon rigoureuse et structurée», affirme la candidate.
Cette dernière souhaite aussi améliorer le Centre des loisirs pour offrir des services à tous les groupes d'âge, favoriser la continuité de la coopérative jeunesse de services et trouver de nouvelles avenues pour le développement domiciliaire. Elle souhaite trouver de nouvelles façons de stimuler la vente de terrains afin d'attirer de jeunes familles.
René Rocheleau
Propriétaire de l'entreprise Planchers Rochebois, René Rocheleau avait déjà été conseiller municipal pendant un mandat de 1985 à 1989. L'homme de 61 ans a été l'un de ceux qui ont signé le registre pour bloquer le règlement d'emprunt pour le garage incendie, mais admet aujourd'hui que le projet mérite d'être mieux expliqué à la population, puisque les citoyens manquaient d'information pour bien comprendre le dossier, croit-il.
M. Rocheleau estime de son côté qu'il n'est pas de la responsabilité de la municipalité d'être un développeur domiciliaire. Le candidat serait en faveur d'une approche où la municipalité jouerait un rôle de facilitateur, notamment au niveau de politiques incitatives, mais où le développement serait assuré par des promoteurs privés. Il souhaite aussi se pencher sur la santé financière de la municipalité, dont la dette avoisine 1,2 M$.
René Rocheleau souhaite du même coup améliorer le réseau d'aqueduc, continuer de soutenir la Messe des chasseurs en appui financier à la Fabrique, développer davantage le service des loisirs, s'assurer que la population de la partie nord de Hérouxville soit desservie par Internet haute vitesse et assurer une bonne représentativité de la municipalité autour de la table de la MRC de Mékinac.
Bernard Thompson
Pour sa part, Bernard Thompson dit se porter candidat en se détachant complètement du débat entourant les accommodements raisonnables. Celui qui s'était fait connaître comme webmestre lors de l'éclatement de cette saga en janvier 2007 souhaite plutôt se consacrer à une gestion transparente ainsi qu'à une nouvelle approche où la consultation citoyenne serait favorisée.
M. Thompson était de ceux qui ont signé le registre du règlement d'emprunt pour le garage incendie. Il préconise plutôt de moins lourdes dépenses pour la municipalité en utilisant et en revalorisant des équipements déjà existants.
Bernard Thompson souhaite mettre les efforts pour régler une fois pour toutes le problème de l'eau potable ainsi que de mieux définir les enjeux du Lac-à-la-Tortue à l'égard des égouts et traitement des eaux. Il souhaite être un maire présent et transparent qui consultera ses citoyens sur tout investissement afin d'enrayer l'endettement de la municipalité.
Le retraité de Bell Canada souhaite aussi ramener une façon de travailler qui soit inclusive, notamment au sein de la MRC de Mékinac.
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