Simuler pour mieux affronter la réalité

Plusieurs intervenants du monde municipal avaient rendez-vous, hier, au quartier général de la Sécurité publique de Trois-Rivières où se déroulait un important exercice en sécurité civile.

Branle-bas, hier matin, à l'intersection du boulevard des Récollets et de la rue Réal-Proulx, à Trois-Rivières. Aux environs de 7h20, deux semi-remorques sont entrés en collision. L'un d'eux transportait des cylindres remplis de chlore. Il y a eu déversement, obligeant les autorités civiles à interrompre toute circulation sur les principales artères à proximité de l'accident. Près de 1000 personnes ont dû être évacuées pendant plusieurs heures. Des commerces ont également été fermés en attendant que la situation redevienne sous contrôle.


Si de votre côté, vous n'avez rien remarqué d'inhabituel en passant par là, c'est que rien de tout cela ne s'est produit. Il s'agit plutôt du scénario de base d'un exercice en sécurité civile auquel se sont prêtées une cinquantaine de personnes issues des différents services municipaux, du Centre de santé et des services sociaux, du ministère de l'Environnement, etc. En fait, on parle de participants qui, de près ou de loin, pourraient être appelés à intervenir en pareille situation.

Réunis au quartier général de la Sécurité publique, sur le boulevard des Forges, ces intervenants ont été plongés au coeur de l'action, simulant à leur tour chacune des mesures d'urgence à adopter le plus rapidement et, surtout, le plus efficacement possible.



Directeur de la Sécurité publique, Francis Gobeil a expliqué que cet exercice vise à analyser la capacité de l'Organisation régionale de sécurité civile à coordonner une situation qu'il qualifie d'exception. Des évaluateurs ont été présents toute la journée afin de noter les bons coups et les détails à corriger.

«L'exercice ne consiste pas à prendre les participants en défaut mais à leur permettre d'améliorer leur capacité d'intervention», a précisé M. Gobeil qui a également insisté sur l'importance de favoriser des échanges entre les différents services municipaux mais aussi avec leurs partenaires extérieurs.

À l'automne 2007, les membres du personnel de plusieurs services de la ville avaient participé à une opération d'urgence similaire. Cette fois, ils devaient réagir à la suite d'un tremblement de terre virtuel à Trois-Rivières. Parlant d'une expérience «drôlement formatrice», le directeur de la Sécurité publique a précisé que l'exercice d'hier permettait également de procéder au baptême du poste de commandement mobile, la plus récente acquisition de son service dont le centre d'opération urgence (COU) était également envahi.

Les yeux rivés sur des écrans et des photos illustrant l'évolution de la situation, les intervenants sont demeurés en contact toute la journée avec les équipes assignées sur les lieux de l'accident.



Coût de cette opération à grand déploiement: environ 20 000 $. Un premier bilan de la journée était prévu, hier, en fin d'après-midi. Une deuxième évaluation aura lieu plus tard en octobre.