C'est le verdict rendu plus tôt cette semaine par le juge Mario Tremblay. L'homme de 63 ans s'est en effet livré à des gestes de nature sexuelle sur des fillettes allant jusqu'à la relation sexuelle complète.
Dans le cas de l'une des victimes, les faits ont été commis de 1987 à 1997 alors que pour la seconde, la période va de 1987 à 1999. Les victimes avaient à l'époque entre 7 et 9 ans.
L'un des points marquants de ce procès est que la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Julie Pelletier, ait réussi à faire admettre en preuve les cinq verbalisations des victimes.
Ces verbalisations avaient été faites à une éducatrice de manière tout à fait spontanée il y a plusieurs années. Celle-ci, la puéricultrice Ninon Nadeau du pavillon Raynald Rivard, était d'ailleurs venue témoigner de ces faits en cour.
Elle avait raconté notamment qu'en présentant du jus à une petite fille, celle-ci lui avait dit spontanément que c'était meilleur que le «pipi de papa.»
Une autre fillette lui avait dit que «papa lui flatte les fesses» et qu'il lui demandait de lui donner «des tapes sur sa binette» ou encore qu'elle avait «des bobos dans les fesses.» Elle avait même mentionné que «papa Guy lui mettait un doigt dans sa bizoune».
Devant pareils propos, Ninon Nadeau avait fait un signalement aux Centres jeunesse mais la plainte n'avait pas été jugée non fondée. Curieusement, les autorités compétentes n'avaient pas confié d'autres enfants par la suite à la famille d'accueil de Marcel Guy.
Au cours du procès, l'ex-directeur général de Ville-Joie Saint-Dominique, Jean-Guy Doucet, était lui aussi venu soutenir les propos des enfants.
On se rappelle qu'en 1989, M. Doucet avait fait une sortie publique pour dénoncer l'attitude de la DPJ qui n'avait pas retenu le signalement d'une fillette malgré toutes les informations qui semblaient lui donner raison.
Une fois le verdict de culpabilité rendu par le juge Tremblay, Marcel Guy, qui était en liberté pour la durée de procédures, a immédiatement été emprisonné à la demande de Me Pelletier.
Celle-ci a en effet annoncé qu'elle entendait demander une longue peine d'emprisonnement pour Guy et que ce dernier venait de perdre sa présomption d'innocence. Le juge s'est rendu à ses arguments. Quant aux représentations sur sentence, elles auront lieu le 10 décembre.
Dans les minutes suivantes, la femme de Marcel Guy, Louise Guy, a été victime d'un malaise passager dans les corridors du palais de justice. On sait que cette dernière est accusée de complicité après le fait. Sa cause a été fixée au 9 octobre.
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