Yvon Duhaime condamné à 10 mois de prison

Yvon Duhaime

Yvon Duhaime, cet homme d'affaires bien connu de Shawinigan, a écopé d'une peine de dix mois de prison pour conduite avec les facultés affaiblies par l'alcool.


En rendant sa sentence, la juge Dominique Slater a cependant tenu compte des deux semaines de détention préventive déjà purgée par le prévenu.

Comme ce temps est compté en double, Duhaime devra dans les faits purger une peine de neuf mois. Il lui sera également interdit de conduire pour les trois prochaines années. Dans 12 mois, il pourra conduire son véhicule seulement si celui-ci est muni d'un antidémarreur.



Comme prévu, Yvon Duhaime a en effet plaidé coupable hier à l'accusation de conduite avec les facultés affaiblies par l'alcool. Le 14 septembre dernier, il avait été arrêté à Saint-Tite dans le cadre du Festival western. On sait qu'il y opérait un kiosque de restauration.

À la sortie du village, vers 23 h 20, un patrouilleur de la Sûreté du Québec du poste de Mékinac avait remarqué des anomalies dans la façon dont M. Duhaime conduisait son véhicule.

Il avait été intercepté puis arrêté pour facultés affaiblies par l'alcool. Le premier alcootest avait révélé un taux de 180 mg d'alcool par 100 ml de sang alors que le deuxième était de 163 mg.

La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Julie Forget, a réclamé une peine variant entre 9 et 12 mois de prison.



Elle avait d'ailleurs pris soin de déposer un avis de récidive contre Duhaime. Il faut dire que c'est peut-être la sixième fois qu'il se retrouve devant la cour pour conduite avec les facultés affaiblies depuis 1978 mais dans les faits, c'est plutôt sa septième condamnation puisqu'en 2002, il a plaidé coupable à deux accusations de conduite avec les facultés affaiblies pour des faits survenus en 2000 et 2001. Il avait alors écopé d'une peine de six mois de prison dans la collectivité.

Lui et son avocat, Me Stéphane Roof, ont bien tenté de convaincre la juge de lui imposer une peine de six mois de prison, moins la détention préventive, en invoquant notamment le fait qu'il représentait un actif pour la société mais cela n'a pas suffi.

Pas plus d'ailleurs que le mea culpa de Duhaime à la juge Slater. «Je n'ai pas d'excuse et je ne suis pas fier de ce que j'ai fait. Qui plus est, j'aurais même pu coucher à Saint-Tite car j'y ai de l'hébergement pour mes employés. J'ai fait preuve d'irresponsabilité totale», a-t-il déclaré à la juge.

Il a même soutenu ne pas avoir de problèmes avec l'alcool, bien qu'il en soit à sa septième condamnation en semblable matière.

«J'ai pas de problème d'alcool c'est plutôt un problème d'irresponsabilité. Je ne suis pas une personne qui consomme régulièrement. Si j'avais un problème d'alcool avec tout ce que j'ai vécu depuis 2004, je ne serai probablement pas là», a-t-il mentionné en faisant référence aux importantes brûlures qu'il avait subies lors de travaux de rénovation à l'Auberge Grand-Mère.

En lui imposant dix mois de prison, la juge Slater souhaite d'ailleurs que cette peine aura un effet dissuasif. Sans porter de jugement sur les prétentions de Duhaime quant à l'absence de problème d'alcool, elle lui a fait savoir qu'il avait assurément une certaine fragilité à ce niveau, ce qui méritait réflexion de sa part.