À la suite d'une information reçue du public par l'avocat Guy Bertrand, procureur indépendant au dossier, une équipe de bénévoles a été dépêchée sur les lieux afin de tout passer au peigne fin.
Selon ce qu'il a été possible de savoir, les bénévoles étaient surtout à la recherche d'objets qui auraient pu témoigner de la présence de la fillette dans ce boisé quelques minutes ou quelques heures après sa disparition.
Ainsi, la quinzaine de bénévoles, assistés d'un enquêteur retraité de la Sûreté du Québec, ont ratissé le sentier à l'aide de râteaux, de petites pelles et même d'un détecteur de métal.
Difficile pour le moment de savoir si ces recherches pourront mener vers une nouvelle piste pour retrouver la fillette, enlevée le 31 juillet 2007 à Trois-Rivières.
Les bénévoles ont trouvé différents objets sur place, qui ont tous été remis à deux enquêteurs de la Sûreté du Québec un peu plus tard, hier après-midi.
«Nos enquêteurs ont été récupérer ces objets et devront vérifier s'ils peuvent correspondre à l'un ou l'autre des dossiers en cours», a mentionné la porte-parole de la Sûreté du Québec, Éloïse Cossette.
Le groupe de bénévoles a par ailleurs demandé aux médias de ne pas donner trop de précisions sur l'endroit qui a été ratissé, afin d'éviter que trop de curieux s'y aventurent. Il n'est pas impossible, en effet, que d'autres recherches soient menées à cet endroit si la découverte d'un objet pousse les enquêteurs à faire un lien avec la disparition de Cédrika.
Famille
De son côté, la famille de Cédrika Provencher se réjouissait de voir, par ces recherches, que les gens continuent d'être alertes et répondent à l'invitation de Guy Bertrand, qui a offert une récompense de 170 000 $ contre l'information qui mènerait à la fillette.
«On savait que des recherches seraient menées à Trois-Rivières, car nous avions été contactés pour trouver des bénévoles. Cependant, nous n'avons pas eu de contact avec Guy Bertrand et il ne nous a pas parlé des informations qu'il possédait. C'était d'ailleurs notre entente avec lui», mentionne Henri Provencher, le grand-père de Cédrika. L'équipe de bénévoles était ainsi formée de gens de Trois-Rivières, mais aussi de Joliette et de Montréal.
Henri Provencher signale toutefois que le secteur ratissé hier avait déjà été vérifié par les policiers dans les premiers jours suivant la disparition de Cédrika, ainsi que quelques mois plus tard par la famille, après avoir reçu certaines informations.
«Est-ce que c'est la même personne qui a contacté Me Bertrand ou si c'était une nouvelle piste? On ne le sait pas. Mais j'aime mieux savoir qu'on vérifie trois fois que de passer à côté de quelque chose d'important», confie M. Provencher.
Ce dernier rappelle aussi que l'offre de Guy Bertrand viendra à échéance le 30 septembre, soit mercredi prochain.
«Après cette date, le montant d'argent disparaîtra, et l'entente de confidentialité aussi. Il serait temps que quelqu'un parle. Et ce n'est pas parce que l'entente se termine que nous allons cesser nos recherches. Tout finira par se savoir, alors autant que ce soit tout de suite», a-t-il lancé.
Le Nouvelliste a tenté de joindre Me Guy Bertrand hier, mais ce dernier n'a pas retourné notre appel. La ou les personnes qui détiennent des informations pouvant mener à la fillette peuvent joindre l'avocat au 418-687-2862.