Moins bonne année pour certains producteurs

Il n'y aura pas d'autocueillette cette année au verger du Centre de la biodiversité de Bécancour, dirigé par Carole Bellerose.

La saison des pommes 2009 ne sera pas à la hauteur de celles des années passées.


En raison du temps froid et des précipitations abondantes qui ont ponctué la quasi-totalité de la saison estivale, certains producteurs doivent composer avec des aléas qui se traduiront par des baisses de revenus.

Au verger du Centre de la biodiversité de Bécancour, on a d'ailleurs décidé de ne pas permettre l'autocueillette, une activité pourtant très populaire en cette période de l'année.



En raison de problèmes d'irrigation qui ont été causés par les pluies abondantes, les employés n'ont pas été en mesure de traiter adéquatement les pommes se trouvant dans les arbres.

Ces dernières se retrouvent donc pleines de tavelures, des petites tâches qui ressemblent étrangement à des grains de beauté. Et même si ces défauts ne changent en rien la qualité des pommes, la direction du verger a décidé d'interdire l'autocueillette au grand public afin de limiter les pertes.

«Les monsieurs et madames Tout-le-monde qui entrent dans un verger et qui voient un arbre avec des pommes pleines de tavelures vont cueillir jusqu'à ce qu'ils trouveront une belle pomme à mettre dans leur sac. La pomme qui a une petite tavelure va se retrouver par terre. Ça représente une grande perte», explique Carole Bellerose, directrice générale du verger du Centre de la biodiversité.

Cette dernière estime d'ailleurs que son organisme devra essuyer des pertes qui se chiffreront entre 10 000 $ et 20 000 $.



Mais comme ces pommes sont tout de même bonnes à manger, elles seront vendues au kiosque du verger. Et comme plusieurs enfants attendent avec impatience à chaque année leur journée au verger, les groupes scolaires pourront tout de même faire de l'autocueillette.

«Nous sommes un centre éducatif et notre mission première est de sensibiliser les enfants. On ne voulait pas les décevoir. On va pouvoir leur dire que cette année Dame Nature nous a joué un tour à cause de la pluie et les pommes ont des petites tâches», résume Mme Bellerose.

De son côté, la propriétaire du Verger Nicolet, Monique Charbonneau, n'est pas aux prises avec un trop gros problème de tavelures.

Néanmoins, elle prévoit que sa récolte sera moins bonne que par les années passées. Elle chiffre d'ailleurs cette diminution à environ 25 %.

«C'est dû au froid, à la pluie et à la grêle. Ça sera donc une récolte très moyenne. Mais il reste encore une majorité de belles pommes dans les pommiers. Entre 60 % et 70 % sont rouges. Les gens en ont d'ailleurs profité ce week-end», mentionne Mme Charbonneau.

Au Verger Barry de Sainte-Anne-de-la-Pérade, les caprices de Dame Nature ne semblent pas avoir eu d'impacts négatifs.



«Nous avons pratiquement la même récolte qu'à l'habitude. La saison va peut-être se terminer un petit peu plus tôt en raison du froid. Mais ça devrait quand même être une assez bonne saison», raconte le propriétaire, Benoît Baril.