Rentrée traumatisante pour une fillette de 4 ans

Martin Paquin et Karine Normandin ne comprennent pas que la petite Mélyna, 4 ans, se soit retrouvée seule à 600 mètres de l'endroit où elle devait descendre de l'autobus scolaire.

La rentrée scolaire s'est transformée en expérience traumatisante pour une fillette de quatre ans qui fait ses débuts sur les bancs d'école.


Alors qu'elle devait débarquer de l'autobus en face de la garderie en milieu familial qu'elle fréquente, le conducteur a plutôt laissé Mélyna Paquin à 600 mètres de là, aux abords d'une rue très achalandée du secteur Grand-Mère à Shawinigan.

Heureusement, les événements qui sont survenus en fin de journée mercredi se sont bien terminés. Ayant remarqué que la fillette était en pleurs, un bon samaritain qui passait par là l'a reconduite à l'adresse qui était inscrite sur le carton qu'elle avait au cou.



Même s'il n'est rien arrivé à l'enfant, sa mère ainsi que la responsable de la garderie en milieu familial sont en colère. Elles s'expliquent mal comment le conducteur a bien pu laisser la fillette descendre à un autre endroit que celui qui était inscrit sur le carton.

«C'est assez ordinaire. C'est impensable! Il n'a même pas attendu de voir le parent ou la personne responsable sur le bord du trottoir ou dans la maison. Je ne comprends pas, d'autant plus que c'était sur une rue passante. C'est une erreur qui n'est pas pardonnable», dénonce la mère de la fillette, Karine Normandin.

La responsable de la garderie où devait débarquer la fillette, Line Lafrenière, tient un discours similaire. Elle ajoute que ces événements auraient pu avoir des conséquences beaucoup plus graves.

Tout comme Mme Normandin, elle tient également à remercier l'homme qui a raccompagné l'enfant chez elle et elle ajoute qu'elle aimerait bien pouvoir le rencontrer pour le faire comme il se doit.



«Il doit y avoir une vérification lorsque les enfants débarquent. Ils commencent à l'école. Ils n'ont jamais pris l'autobus. Ils ne peuvent pas savoir où ils sont. Heureusement que le monsieur qui l'a conduite chez moi était honnête. Elle aurait pu se faire frapper en traversant la rue ou même se faire enlever. Ce n'est pas banal, ce qui est arrivé, car nous sommes supposés avoir des enfants en sécurité dans les autobus scolaires», lance-t-elle.

Il n'a pas été possible de connaître la version des faits de la compagnie responsable du transport scolaire dans ce secteur ni celle de la Commission scolaire de l'Énergie. Mais selon ce que Mme Lafrenière a appris lors d'une conversation avec le conducteur, la fillette se serait levée et serait descendue avec un groupe après que ce dernier ait fait l'appel des noms des enfants devant débarquer à cet arrêt.

«Ce n'est pas professionnel. Tu ne peux pas seulement nommer les noms et les laisser débarquer. Ce sont des enfants de quatre ans. Tu ne peux pas te fier là-dessus», laisse-t-elle tomber.