Un climat de travail pas toujours pourri

La question de Me Gilles Grenier concernant le climat de travail à la cour municipale est revenue une bonne dizaine de fois au cours de la journée d'hier, consacrée à la suite du témoignage de sa cliente, Louise Panneton. Chaque fois, la réponse de l'ex-greffière était la même: de mai 2006 à septembre 2007, le climat était bon.


À travers certaines parties de son témoignage qui concernaient la question des constats d'infraction, Louise Panneton a tenté de démontrer, hier, que le climat était correct à la cour municipale et qu'il n'y a pas eu d'interventions du syndicat des cols blancs ou du service des ressources humaines pour des problématiques particulières.

L'ex-greffière s'est aussi appliquée à nuancer quelques éléments des témoignages de ses ex-collègues de travail, qui mettaient sous la loupe certains comportements de leur ancienne supérieure ou certains événements qui se sont produits à l'intérieur de leur service.



Malgré quelques mouvements de personnel à la cour municipale, Me Panneton a fait allusion à quelques reprises à l'absence de conflits et au climat somme toute assez harmonieux qui régnait à la cour municipale une fois passé l'épisode de la plainte en harcèlement psychologique déposée par Andrée Bonneville.

La plainte avait conclu qu'il n'y avait pas eu de harcèlement de la part de l'ex-greffière.

Louise Panneton a même évoqué le souvenir de moments agréables passés avec ses collègues, comme cette soirée 5 à 7 passée au Coconut Bar pour souligner la permanence de Julie Rainville. La soirée s'est terminée par un repas «très agréable» entre collègues au restaurant Le Grec.

Faisant écho à différents témoignages déjà entendus, le procureur de Louise Panneton, Me Gilles Grenier, a aussi amené sa cliente à s'exprimer sur certains événements: sur le retour au travail de Johanne Tessier après un congé de maladie, sur une prétendue remarque formulée quant au fait que Julie Rainville était enceinte, sur une autre remarque concernant un accident de travail subi par cette dernière.



«Quand j'ai su qu'elle avait déplacé des boîtes, c'est vrai que j'étais surprise. Je l'ai réprimandée. J'ai haussé la voix. Ce n'était pas ça, le travail qu'elle devait faire. Et j'avais appris la veille qu'elle était enceinte», a précisé Mme Panneton. Celle-ci a d'ailleurs tenté de balayer un témoignage d'une employée selon lequel elle avait dit ne pas apprécier d'avoir un dossier de CSST dans son service et que, pour elle, ce n'était pas normal d'avoir des cols blancs avoir des accidents de travail.

«J'ai déjà moi-même fait une réclamation dans ce genre-là. J'ai été cinq semaines sur la CSST, comme cadre supérieure», a-t-elle nuancé. Elle dit s'être excusée d'avoir employé un ton de réprimande avec son employée.

Louise Panneton a aussi indiqué ne pas avoir de souvenir d'un événement concernant une infection aux yeux. Une employée avait indiqué, dans son témoignage, que Mme Panneton avait fait une remarque désobligeante envers Julie Rainville.

Selon ce témoignage, l'ex-greffière aurait lancé à son employée qu'elle n'avait pas besoin de voir les clients, seulement de les entendre. Lors du témoignage de Julie Rainville elle-même, elle avait dit ne pas se souvenir de cette remarque. Hier, Louise Panneton a dit ne pas se souvenir de l'épisode non plus.

Enfin, la principale intéressée a indiqué que la mise en place d'horaires de travail différents et la volonté de procéder à une restructuration du service n'auront pas crée de remous au cours de la période 2006-2007.

Elle a aussi mis en contexte deux épisodes de mécontentement de la part de Sylvie Chartray - sur une histoire d'impression de documents - et de Carmen Francoeur - sur la nécessité de procéder à de la saisie de contrats sur support informatique.



Le témoignage de Louise Panneton se poursuit aujourd'hui.