La directrice générale du transporteur trifluvien, Nathalie Laforme, s'attendait au départ à recevoir une centaine de candidats tout au plus pour appliquer au programme qui formera 15 personnes comme chauffeurs professionnels.

Après la parution d'un article à ce sujet dans Le Nouvelliste, les demandes ont explosé à tel point que l'entreprise a dû doubler le nombre d'équipes attitrées à la sélection des candidats.

«Selon les estimations d'Emploi-Québec, il devrait y en avoir entre 100 et 150 là-dedans qui sont éligibles selon les critères de base. Nous allons nous assurer que chacun d'entre eux soient pris en entrevue», souligne Mme Laforme.

Beaucoup d'appelés, peu d'élus

Voyant le nombre d'appels qu'ils recevaient à propos de cette offre, les dirigeants de Bell-Horizon ont décidé de faire passer le nombre de postes de 12 à 15.

Cela ne semblait pourtant pas suffisant, car plusieurs ont semblé surpris en apprenant que si peu d'entre eux allaient être choisis. Certains sont même sortis de la salle avec un air de découragement.

La directrice générale explique que ce ne sont pas tous les candidats qui sont admissibles puisque le programme de formation s'adresse directement aux chômeurs qui désirent changer de branche d'activité.

Le partenariat avec Emploi-Québec élimine donc une bonne partie des personnes possédant déjà une formation de chauffeur.

Étant donné le nombre important de gens possédant déjà leur permis de conduire classe 2 qui étaient présents à la séance d'information, les représentants de Bell-Horizon ont tenu à leur préciser de transmettre tout de même leur curriculum vitae dans l'éventualité où l'entreprise aurait besoin de personnel prochainement.

De nouveaux défis

Mélanie Pépin s'est laissée tenter par l'idée d'avoir une formation gratuite qui la conduirait au Jeux olympiques: «Je me suis dit que c'était une occasion idéale et qu'il fallait que je me lance.»

La jeune Trifluvienne ne possédait aucune expérience dans le domaine et elle croit qu'elle a les qualités nécessaires pour conduire un autocar.

Nathalie Laforme explique qu'ils recherchent d'abord des gens qui ont la personnalité pour interagir avec les clients: «On le remarque tout de suite quand une personne est capable de bien communiquer et est facile d'approche. C'est l'attitude et la courtoisie qui fait en sorte que les candidats se distinguent.»

Gilles Hardy a oeuvré dans différents domaines au cours de sa vie. C'est la curiosité qui l'a poussé à se rendre à la séance d'information d'hier. «C'est sûr que c'est intéressant avec la formation qui est incluse, précise-t-il. Le fait de se rendre aux Jeux olympiques, ça ajoute aussi beaucoup d'intérêt.»

La formation intensive sera d'une durée de 330 heures et se déroulera entre le 13 octobre et le 15 janvier. Des cours d'anglais seront offerts aux futurs conducteurs d'autocars et leur voyage à Vancouver servira à titre de stage.

Nathalie Laforme assure que les 15 personnes sélectionnées resteront à l'emploi de Bell-Horizon à la suite des Jeux olympiques. La compagnie enverra 16 autocars et une quarantaine d'employés à Vancouver afin d'assurer le transport des athlètes sur le site.