Il a plaidé coupable hier à des accusations d'utilisation d'une arme dans le contexte de voies de fait graves, d'avoir déchargé une arme sur une personne dans le dessein de la blesser et de complot pour des voies de fait armées. Sa sentence sera connue le 15 octobre.
C'est le deuxième homme à plaider coupable dans ce dossier. En avril dernier, Patrick Giroux, 40 ans, avait été condamné à 12 ans de pénitencier pour avoir été à l'origine des événements qui ont mené à la fusillade. Un troisième homme, Pierre Houle, est en attente de procès.
Beaucoup d'éléments demeurent nébuleux dans ce dossier. L'homme qui a demandé à Giroux d'organiser le coup n'a jamais été arrêté, les langues ne se déliant pas dans le milieu.
Me Marie-Ève Paquet, la procureure aux poursuites criminelles et pénales chargée du dossier, a parlé hier d'une affaire de coeur pour expliquer en partie ce qui s'est passé. Le «commanditaire» voulait, semble-t-il envoyer un message clair à la victime au sujet d'une femme.
Claude Bordeleau, la victime, a été atteinte d'une salve de plombs, principalement au niveau inférieur de son corps. Il doit probablement la vie au fait que la fenêtre de sa portière était fermée.
Il garde encore des séquelles physiques et psychologiques importantes. L'homme était arrivé depuis peu dans la région au moment du crime et n'avait aucun antécédent judiciaire. On ne lui connaissait pas d'ennemis.
Le 25 avril, la bande des trois a suivi la victime après son travail. À l'intersection des boulevards des Récollets et des Forges, Giroux a sorti d'un sac une arme tronçonnée et l'a remise à Paquet pour qu'il sorte du véhicule et aille tirer sur la victime alors que les feux de circulation étaient au rouge.
La scène qui s'est produite en pleine heure de pointe a sidéré les automobilistes lorsqu'ils ont vu Paquet se faufiler avec un fusil jusqu'au véhicule de la victime. Bien que lourdement blessé à une jambe, la victime a pu se rendre jusqu'à une station-service située à proximité pour demander de l'aide.
Hier, le procureur de Paquet, Me Yvan Braun, a demandé un rapport présentenciel dans l'espoir qu'il soit favorable à son client. À une question du juge Jacques Trudel qui demandait pourquoi la sentence n'était pas plaidée immédiatement, Me Braun a répondu que la suggestion de la poursuite était beaucoup trop éloignée de la sienne.
Avant même les plaidoiries, la loi prévoit pour des infractions comme celles auxquelles Paquet a plaidé coupable un minimum de cinq ans de pénitencier. Le tribunal tiendra compte éventuellement de l'équivalent de 36 mois de détention provisoire (le temps fait est compté au double) déjà purgés par l'accusé.
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