Le pavillon de la Santé de l'UQTR ouvrira en octobre

On voit ici le pavillon de la Santé et la passerelle.

Le nouveau pavillon de la Santé de l'UQTR, qui ouvrira ses portes en octobre, pourrait facilement être converti en hôpital temporaire, si jamais une catastrophe frappait la région au point faire déborder les services de santé, puisqu'il en possède presque toutes les caractéristiques.


Il n'y a pas d'entente précisément à cet effet avec les services de sécurité civile en ce moment, nuance toutefois Yves Gabias, directeur du service de l'Équipement, mais en cas de nécessité, un tel endroit pourrait aider, dit-il.

On y trouve des salles avec dispensateurs d'air comprimé et d'oxygène, un ascenseur assez grand pour contenir une civière d'hôpital, des corridors, des toilettes et des cadres de portes prévus pour les fauteuils roulants et des portes coulissantes automatiques pour simuler une salle d'urgence.



En cas de nécessité, il y aurait tout ce qu'il faut pour ouvrir près de 40 lits, sans compter une très grande quantité de salles où pourraient être logées des civières.

Le pavillon comprend aussi une clinique de santé dont l'entrée et le système de ventilation sont complètement indépendants du reste de l'édifice.

Le public pourra s'y rendre dès cet automne pour des consultations auprès d'étudiants et d'étudiantes infirmières, sages-femmes, ergothérapeutes et orthophonistes qui seront tous sous la supervision de cliniciens.

L'édifice sera ouvert en octobre afin d'accueillir les programmes de sciences infirmières, orthophonie (d'ici probablement 12 à 18 mois), ergothérapie et pratique sage-femme.



Il a été conçu par des architectes et des ingénieurs bien au fait des besoins très particuliers que nécessitent ces formations, explique M. Gabias.

Les professeurs et les responsables des programmes ont d'ailleurs été invités à exprimer clairement leurs besoins particuliers. La démarche préparatoire aura duré huit mois.

Un des endroits les plus impressionnants est sans conteste la grande salle de pratique sage-femme où se trouvent huit tables d'examen avec matelas amovibles et de multiples espaces de rangement très ergonomiques.

Pour l'ergothérapie, on a prévu une très grande salle dans laquelle des supports en acier ultra robustes ont été installés au plafond. Cette tubulure permet de suspendre facilement divers appareils employés par les sages-femmes et les ergothérapeutes, explique Pierre Gosselin, responsable du projet pour l'UQTR.

Les ergothérapeutes bénéficieront aussi, dans le bâtiment, d'un équipement très attendu. Il s'agit d'un appartement complet avec fourneau, réfrigérateur, douche, cuisine, salon, chambre à coucher.

Personne n'y habitera vraiment. Il s'agit en fait d'un laboratoire grandeur nature où il sera possible de simuler les difficultés quotidiennes des personnes à mobilité réduite, ajoute M. Gosselin.



À divers endroits, les salles de formation sont munies de miroirs unidirectionnels et de caméras qui permettront aux professeurs d'observer et de filmer leurs étudiants durant certains exercices pratiques afin de pouvoir revenir avec eux sur ces interventions et parfaire leurs connaissances.

Les étudiantes en sciences infirmières, de leur côté, auront accès, dans diverses salles, à des colonnes de distribution d'oxygène et à tous les raccordements qui permettront de brancher leurs mannequins hautement technologiques d'une valeur d'environ 30 000 $ chacun simulant les réactions physiologiques humaines, raconte M. Gabias.

Un auditorium multimédia de 120 places complète le tout. À chacune des places, dans cet auditorium, il y a une prise de courant et une prise Internet.

«Je pense que tout cela va faire en sorte d'amener beaucoup d'étudiants», estime Yves Gabias.