Quelques jours avant de partir, Pierre-Luc Saint-Onge et Jean-François Cloutier avaient déjà hâte de se rendre à Tunis avec les 18 autres membres de la délégation québécoise pour l'Expo-sciences internationale. Cette rencontre se veut une occasion pour les jeunes scientifiques de partager avec les autres cultures dans un contexte non compétitif.
«C'est certain qu'on est un peu fébriles de vivre un dépaysement comme celui-là, affirme Jean-François Cloutier. Il faut dire que c'est notre premier voyage en dehors du pays à tous les deux.»
«Je crois qu'on va se plaire dans cet environnement multiculturel, ajoute Pierre-Luc Saint-Onge. Il y a des gens de plus de 50 pays différents et il y a des sorties à Tunis qui sont prévues.»
Avec leur projet «H20 en péril», ils cherchaient à vérifier l'efficacité des différents produits utilisés pour combattre les cyanobactéries. Leur recherche s'était démarquée aux compétitions régionale, puis provinciale, ce qui leur a permis de mériter le voyage en Tunisie. Ils se sont également rendus à la finale pancanadienne à Winnipeg en mai.
«Je pense que ça a donné le goût à d'autres de participer les années à venir quand ils ont vu que des gens de la région pouvaient se rendre à ce niveau-là», croit Pierre-Luc Saint-Onge.
Malgré leur succès, les deux gagnants ne se considèrent pas comme des pros en sciences. «On voulait prouver que n'importe qui pouvait participer à un projet de sciences sans nécessairement être les “bolés” de l'école», explique Pierre-Luc. D'ailleurs, aucun des deux ne s'est inscrit en sciences de la nature au cégep l'an prochain. Jean-François se dirige en administration alors que Pierre-Luc a choisi la mécanique industrielle. Ils précisent toutefois qu'ils garderont toujours leur passion et leur curiosité pour les sciences.
Tout juste avant de partir, ils ont justement eu la chance de satisfaire cette curiosité en visitant l'Institut de recherche d'Hydro-Québec à Varennes avec les autres membres de la délégation.