Un récidiviste de l'alcool au volant condamné à 12 mois de prison

Un récidiviste de l'alcool au volant, Normand Marcouiller, 43 ans de Trois-Rivières, a été condamné à 12 mois de prison ferme hier au palais de justice de Trois-Rivières.


L'homme en était à sa huitième condamnation pour une infraction de cette nature. Qui plus est, à la demande du procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Maxime Chevalier, le juge Guy Lambert a confisqué le véhicule de l'accusé d'une valeur de 13 000 $ parce que considéré comme bien infractionnel.

 



L'accusé qui circulait sans permis de conduire s'était fait intercepter le 30 mai 2008 et présentait alors un taux d'alcool de 210 milligrammes par 100 millitres de sang.

Le 27 juin dernier, il était de nouveau intercepté en affichant cette fois un taux d'alcool de 180 milligrammes.

Son procureur, Me Louis R. Lupien, a démontré que son client s'était tenu tranquille depuis 2001 mais cela n'a pas suffi à convaincre le juge qui avait noté au dossier de l'accusé sept antécédents de conduite avec les facultés affaiblies et quatre de conduite pendant interdiction.

«Vous êtes incorrigible», lui a lancé le magistrat en ajoutant qu'en plus il n'avait pas de permis de conduire.



Ce qui n'aidait pas non plus Normand Marcouiller, c'est que le 22 juin, il a été surpris à consommer de la cocaïne avec des amis dans un bar.

Il a été accusé de possession dans le but de trafic même si, dans les faits, comme l'a plaidé Me Lupien, il ne faisait pas de trafic comme tel. Le juge a retenu cette version et a prononcé une sentence concurrente d'un mois de prison.

Me Chevalier souhaitait l'imposition d'une peine de 15 mois de prison compte tenu du dossier imposant de l'accusé en matière de conduite avec les facultés affaiblies.

Me Lupien lui a répliqué que le bond était énorme entre la dernière sentence prononcée en 2001 qui était de 1200 $ et la suggestion de la poursuite.

Selon la défense, une sentence d'au plus sept mois et demi de prison moins l'équivalent d'un mois et demi de détention provisoire aurait été suffisante.

Le juge Lambert ne l'a pas vu du même oeil et a prononcé une sentence de 12 mois de prison. «Le problème, c'est vous» a dit le président du tribunal à l'accusé en lui rappelant ses nombreux antécédents.



Il a cité en exemple un dossier qu'il a jugé à Québec et pour lequel l'individu a écopé dix ans de prison. Il comptait le même nombre d'antécédents à la différence qu'il a tué une personne. Le juge voulait ainsi faire comprendre à l'accusé qu'un comportement comme le sien pouvait entraîner des conséquences dramatiques.

Quant à la confiscation de la motocyclette, Me Lupien avait donné son accord en mentionnant que son client avait préalablement déclaré «...qu'ils la gardent la moto.»