Les automobilistes qui circulent sur la rue Bellefeuille, entre la rue Saint-Roch et le pont Lejeune, auront remarqué, depuis l'année dernière, que le paysage a changé quelque peu. Même si on repousse encore le projet majeur de réfection - puisqu'on attend de voir ce qu'il adviendra du projet d'hôtel Balcer - des cinq coins, on a quand même procédé à l'enfouissement des fils et à la réalisation d'un aménagement fleuri.
Un vaste terrain laissé vacant par la démolition de l'immeuble qui abritait l'ancien commerce Régent Photo, puis un marché aux puces, a été tourbé récemment. L'aménagement végétal de bon goût marque aussi le 375e anniversaire de la ville, ce qui n'est pas négligeable puisqu'il se trouve à l'entrée principale de la ville pour les touristes et les visiteurs.
Mais les mêmes automobilistes qui auront remarqué ces subtils changements dans l'environnement des cinq coins auront aussi constaté que rien ne bouge à l'édifice Lampron et que des lacunes d'entretien lui donnent encore davantage d'airs d'édifice abandonné.
Selon Yvan Toutant, agent d'information à la Ville de Trois-Rivières, on a décidé de prolonger d'un an l'offre de subvention de 300 000 $ pour la réalisation de l'hôtel Balcer et qui, en principe, venait à échéance en mars 2009. «On a décidé de prolonger jusqu'en mars 2010. C'est la dernière chance qu'on donne au coureur. On sait qu'il y a des dossiers devant les tribunaux, mais on voulait donner un peu de latitude au promoteur», explique-t-il.
M. Toutant indique qu'il est impératif que la Ville sache exactement ce que sera la vocation de cet immeuble-là avant de réaliser ses travaux de réaménagement des cinq coins. «On est très conscients que c'est l'entrée de la ville. Le maire veut faire quelque chose de bien à cette entrée-là. C'est dans ses priorités. Mais tant qu'on ne saura pas ce qu'il advient du projet d'hôtel, on est un peu coincés», note le porte-parole.
Celui-ci indique qu'entre la Ville et Roch Parent, promoteur du projet d'hôtel, «la communication est très difficile». Il affirme que la Ville a tenté de le sensibiliser à l'apparence de l'édifice et du terrain.
Entre-temps, l'ajout d'un aménagement paysager de l'autre côté de la rue vient peut-être dévier le regard, ce qui pourrait être utile lors du passage annoncé des juges du programme de classification horticole des Fleurons du Québec, auquel souhaite adhérer la Ville de Trois-Rivières.