La coalition Eau Secours! s'oppose

La saga entourant la fluoration de l'eau à Trois-Rivières se poursuit. Alors que la Ville a interrompu cette pratique le temps des travaux de réfection à son usine de traitement d'eau, l'organisation Eau Secours! a envoyé une lettre au maire Yves Lévesque dans laquelles elle explique les raisons pour lesquelles elle s'oppose à ce procédé.


Dans la lettre adressée au premier magistrat, la coalition québécoise qui prône une gestion responsable de l'eau indique qu'elle demande au gouvernement du Québec d'adopter une loi interdisant la fluoration de l'eau potable des aqueducs municipaux. Selon les dirigeants de la coalition, ce procédé ne constitue pas un bon moyen pour favoriser la bonne santé dentaire. Dans la même correspondance, l'organisme affirme que le fluorure peut être néfaste pour certaines personnes, dont les personnes âgées, les diabétiques et les personnes souffrant d'insuffisance rénale. Ses membres vont même jusqu'à dire que la fluoration peut entraîner la réduction du quotient intellectuel. Affirmant se baser sur des études scientifiques, la coalition mentionne que le fluorure ajouté à l'eau est une substance plus toxique que le mercure et qu'il a des effets nocifs pour l'environnement.

 



Du côté de l'Agence de santé et des services sociaux de la Mauricie, on soutient qu'aucune étude scientifique ne permet d'affirmer que la fluoration de l'eau peut avoir des risques pour la santé des personnes qui la consomment.

«Il n'y a aucune preuve scientifique qu'il y a des risques pour la santé. Le seul risque associé est celui de la fluorose dentaire, qui est un problème seulement esthétique. Ça touche d'ailleurs peu de personnes», explique Catherine Hamelin, dentiste conseil à l'Agence de santé et de services sociaux.

La spécialiste soutient de plus que le fluorure se retrouve en doses qui favorisent la prévention de la carie dentaire tout en limitant les risques de fluorose dans l'eau des villes préconisant ce procédé.

Cette dernière ajoute que la fluoration de l'eau est une pratique très courante aux États-Unis et dans le reste du Canada, contrairement au Québec où seulement quelques villes, dont Trois-Rivières, l'ont adoptée.



«Aux États-Unis, on parle d'environ 66 % et c'est d'environ 75 % en Ontario», précise Mme Hamelin.