La conseillère municipale Sylvie Tardif, qui avait elle-même suggéré qu'un code d'éthique soit adopté par le conseil municipal, se réjouit des recommandations et espère maintenant que le gouvernement adoptera un projet de loi en ce sens.
Sylvie Tardif trouve particulièrement intéressante l'idée d'imposer une formation aux nouveaux élus municipaux sur l'éthique et ce, dans les 120 premiers jours de leur entrée en fonction. «Les élus municipaux, ce sont parfois des gens ordinaires qui ne connaissent pas forcément tout. Souvent, on pense agir pour le mieux, sans mauvaise foi, sans savoir qu'on dépasse la limite acceptable. La formation viendrait fixer des balises et, en lien avec le code d'éthique, les élus seraient mieux encadrés dans leurs fonctions», signale-t-elle.
Sylvie Tardif applaudit aussi à l'idée d'un commissaire à l'éthique qui permettrait d'entendre les plaintes des citoyens se sentant lésés. «On espère juste que si une telle mesure devait entrer en vigueur, l'argent du gouvernement suivra pour l'embauche d'un commissaire», précise-t-elle.
Égalité pour tous
De son côté, le maire Yves Lévesque indique que si un tel code d'éthique devait être imposé aux municipalités, il ne s'y opposerait pas et respecterait le règlement en vigueur. Par contre, si une telle mesure était adoptée par le gouvernement, Yves Lévesque espère qu'il en sera aussi de même pour les niveaux fédéral et provincial.
«Si on fait une règle en ce sens, elle doit être applicable pour tous. Le niveau municipal est déjà le plus légiféré, le plus sévère. Nous avons des règles strictes à respecter et les élus sont imputables, alors je me dis que ça devrait être la même chose pour tous les niveaux politiques», lance-t-il.
Yves Lévesque estime qu'en raison des anomalies survenues dans l'administration municipale de Montréal, tous les conseils municipaux écopent et la population demeure avec une image négative des élus municipaux. «Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Arrêtons de faire peur au monde et de leur faire croire qu'il n'y a aucun contrôle, parce que c'est faux. Si quelqu'un agit de manière douteuse dans une administration municipale, il faut fouiller et prouver sa corruption, puis ensuite l'arrêter parce qu'il agit de manière illégale. Mais il ne faudrait pas que les gens croient que la politique municipale ne répond à aucune mesure de contrôle», mentionne-t-il.