Selon la directrice régionale du ministère, Isabelle Olivier, les entrepreneurs seront donc invités à venir faire des prélèvements et des tests sur place afin de vérifier comment ils pourraient l'exploiter dans le but de préparer une soumission pour un éventuel appel d'offre prévu pour l'instant cet automne.

Plusieurs tests ont été réalisés durant le printemps, dont des prélèvements et des essais de tamisage. «Selon les résultats, 96 % de la matière est valorisable en champs», soutient la directrice.

En plus d'être utilisée comme engrais, d'autres avenues possibles seraient envisageables pour un exploitant dont la possibilité d'utiliser la matière comme source d'énergie en la brûlant.

Mme Olivier soutient qu'entre quatre et cinq entreprises se sont déjà montrées intéressées à exploiter l'amas jusqu'à maintenant.

Les représentants du ministère sont toutefois catégoriques. L'entrepreneur ne pourra faire du compostage sur place. Il devra transporter la matière ailleurs s'il veut en faire du compost. L'objectif étant de vider le site dans un horizon de cinq ans.

Le maire de Saint-Luc-de-Vincennes, Jean-Claude Milot, se réjouit de cette annonce mais reste toujours sceptique quant à la possibilité qu'un entrepreneur soit intéressé à en faire la valorisation: «Transporter le tas, c'est certain que ça peut être payant mais acheter le tas? Ça c'est une autre affaire. Il faut dire par contre que je n'ai pas toutes les connaissances en chimie pour savoir ce qu'on peut en faire et si c'est rentable ou pas. J'espère en tout cas que ça va partir une fois pour toutes parce qu'on s'est battus pour.»

En attendant le transfert, des travaux de recouvrement de l'amas sont prévus par le ministère afin de limiter l'accumulation d'eau et par le fait même, de lixiviat. Selon Mme Olivier, la gestion du lixiviat, présentement accumulé en bassins et transféré au système de traitement des eaux usées de Trois-Rivières, représente des frais importants pour le ministère. Celui-ci souhaite confier la gestion de lixiviat à l'exploitant de l'amas.