Le nouveau numéro du bulletin annuel Patrimoine trifluvien que lançait, hier au Musée des Ursulines, la Société de conservation et d'animation du patrimoine, est de ceux-là.
Comme le précise Daniel Robert, président et éditeur de la SCAP, co-auteur de la brochure avec le professeur Normand Séguin, il s'agit d'un numéro tout à fait spécial de 52 pages, abondamment illustré, préparé spécialement à l'occasion du 375e anniversaire de Trois-Rivières.
Il collige par ordre chronologique plusieurs centaines d'informations historiques depuis la fondation de Trois-Rivières en 1634. L'ouvrage constitue une véritable chronologie essentielle du patrimoine bâti de Trois-Rivières.
Les auteurs ont été très clairs: ils n'ont pu tout inclure dans ce numéro. Mais cela dit, ils n'ont pas fait preuve de moins de rigueur.
Le lecteur averti, l'historien amateur ou le simple citoyen éclairé sont certains d'apprendre de nouvelles choses dans cet ouvrage d'une cinquantaine de pages. Découvertes garanties.
On y découvre par exemple que le premier nom du lac Saint-Pierre était le Grand lac d'Angoulême (donné par Jacques Cartier lui-même), que ce que tout le monde nomme la maison Hertel de la Fresnière, s'appelle en fait la maison Lafontaine dite Hertel de la Fresnière, que le manoir Boucher-de-Niverville est en réalité la maison Chastelain dite Boucher-de-Niverville et le manoir de De Tonnancourt s'appelle en réalité la maison Deschenaux dite De Tonnancourt.
Pour ceux que le débat entourant le véritable nom du fondateur de Trois-Rivières intéresse, on lit dans le document que c'est à Monsieur de LaViolette que Champlain demande d'établir un deuxième établissement permanent au lieu dit des trois rivières. Ce qu'il fait sur le Platon en 1634, un 4 juillet. On précise même qu'il quitte la ville en 1636.
Si l'approche par datation du document est un peu scolaire, elle présente l'avantage de s'y retrouver facilement et rapidement. Les photos (connues pour la plupart) sont nombreuses.
Par ailleurs, on ne peut passer sous silence le tout dernier paragraphe du document, où les auteurs se montrent très inquiets de l'avenir des édifices religieux trifluviens, dont une partie est actuellement mise en vente.
On peut se procurer le nouveau numéro de la SCAP dans la plupart des musées de la ville, à la Librairie Poirier et à l'Office de tourisme de Trois-Rivières.