Cette exposition extérieure, présentée au lieu historique national du Canada des Forges-du-Saint-Maurice, s'inscrit dans les projets et activités liés au statut de Capitale culturelle du Canada 2009 acquis par Trois-Rivières.
La responsable de la diffusion du patrimoine à la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières, Valérie Bourgeois, explique qu'un des buts du projet était de «rendre hommage à ceux qui étaient là avant, rendre hommage à leur histoire et à notre histoire». «On veut montrer qu'il y avait un échange culturel entre les deux peuples, un troc des cultures au-delà du choc des cultures. Les autochtones et les premiers Trifluviens vivaient en proximité, ce qui est particulier à Trois-Rivières», ajoute Mme Bourgeois, inspirée par les thèses de l'historien Mario Marchand, à qui l'on doit la recherche pour l'exposition.
Une des façons de traduire ce partage et surtout de le reconnaître concrètement, 375 ans après la fondation de la ville, aura été d'impliquer la nation Atikamekw dans le projet. Avec la bénédiction de la Grand chef du Conseil de la nation Atikamekw Eva Ottawa, des membres de la communauté ont participé à la réalisation de fresques, ont fourni des artefacts et ont traduit dans leur langue maternelle les textes de l'exposition qui peut être découverte en français, en anglais ou en atikamekw.
Les trois panneaux d'interprétation qui concernent plus particulièrement les autochtones traitent des six saisons atikamekw, de l'espace algonkien et des Atikamekw d'hier à aujourd'hui. Les trois autres explorent les thèmes de la forêt, de l'établissement du poste de traite de Trois-Rivières, et finalement du troc des cultures.
L'aire de l'exposition comprend aussi un wigwam confectionné par Jacques Néwashish ainsi que des compléments d'information sur des éléments comme la langue atikamekw ou la traite des fourrures, par exemple.
L'exposition rappelle que la présence de chasseurs autochtones en Mauricie remonterait à plus de 6000 ans et qu'au début du XVIIe siècle, avant l'arrivée des colons français, des Algonquins, Montagnais, Atikamekw et Abénakis se rencontraient à l'emplacement de Trois-Rivières pour y échanger des marchandises. La nation atikamekw, aujourd'hui sédentaire, regroupe plus de 6000 membres et trois communautés: Wemotaci, Manawan et Opitciwan.
Notons enfin que l'exposition qui se poursuit jusqu'au 12 octobre propose des activités d'animation les vendredis jusqu'au 21 août et les samedis jusqu'au 5 septembre.
Les vendredis, l'historien Mario Marchand partagera son concept de «Trois rivières, deux cultures, un échange», tandis que les animations des samedis s'intéresseront à divers sujets dont les coureurs des bois, la vie quotidienne ou le travail de l'écorce.
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