«Ce n'est que partie remise»

La trifluvienne Geneviève Bouffard et ses parents étaient déjà prêts, fébriles dans le hall de l'hôtel en Floride hier matin, quand la NASA a fait savoir que le lancement de la navette spatiale, avec à son bord la Québécoise Julie Payette, était repoussé au 11 juillet prochain.


Geneviève Bouffard et ses parents faisaient partie des privilégiés invités par Julie Payette pour assister à ce moment historique, alors que l'astronaute est depuis de nombreuses années une amie de la famille.

Le groupe de 150 invités qui devaient assister au lancement de la navette hier matin avait déjà pris la décision, au cours des derniers jours, de prolonger leur séjour en Floride puisqu'un premier report du lancement avait été nécessaire en raison d'une fuite d'hydrogène. Hier matin, pourtant, tout semblait en place pour voir cet impressionnant spectacle.



«On a quitté notre chambre très tôt le matin. On croyait que ça y était! Mais en arrivant dans le hall d'entrée, où nous devions attendre l'autobus, c'est là qu'on nous a prévenus que le lancement était repoussé au mois de juillet», raconte Geneviève Bouffard, jointe hier après-midi en Floride.

Déçus, les invités sont retournés se coucher avant d'être réveillés par un coup de téléphone vers 7 h du matin. Julie Payette venait de sortir de sa quarantaine et était disponible pour venir les rencontrer. Mince consolation pour ceux qui souhaitaient tant assister à son envolée dans l'espace.

«Elle était toute souriante quand même et je pense qu'elle était heureuse de sortir de sa quarantaine. Ça fait partie des risques du métier et la NASA doit faire passer la sécurité des astronautes avant tout. Elle se dit prête à recommencer le 11 juillet», souligne Geneviève Bouffard.

Quant aux invités, parmi lesquels on comptait aussi Diane Dufresne, Mireille Deyglun, Sylvie Bernier et Joé Juneau, le souhait de revenir en Floride pour ce nouveau lancement est très présent.

«On va regarder ça au cours des prochains jours, mais c'est certain que pour nous, ce n'est que partie remise. On va voir si on peut revenir dans trois semaines pour assister au lancement. Nous sommes déjà privilégiés d'avoir pu être près de cet événement-là. Mais ce serait une expérience incroyable de pouvoir y être pour vrai», confirme Geneviève Bouffard, qui reprendra l'avion aujourd'hui pour revenir au pays.