Écouter, informer et accompagner sont quelques-unes des fonctions que devra assumer ce retraité de la commission scolaire aujourd'hui maire de la municipalité de Saint-Wenceslas et préfet de la MRC Nicolet-Yamaska.
Cette nomination s'inscrit dans le cadre de l'application de la Loi 88 venant modifier la Loi sur l'instruction publique. À compter du 1er juillet, toutes les commissions scolaires au Québec auront l'obligation d'avoir un protecteur de l'élève. Son mandat n'est pas encore clairement défini, mais il est déjà établi que cette personne sera appelée à traiter des plaintes entourant plus particulièrement des décisions administratives touchant un élève.
Ainsi, un parent qui juge que son enfant en difficulté d'apprentissage ne reçoit pas les services spécialisés suffisants pourrait se tourner vers le protecteur de l'élève pour faire valoir son point de vue et obtenir des éclaircissements à ses questions.
«On parle d'une personne indépendante de la commission scolaire, qui ne relève pas des commissaires, ni du directeur général, mais d'elle-même», insiste le directeur général, Michel Morin, pour démontrer la neutralité du protecteur de l'élève.
Bien que le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport tarde à faire connaître les balises entourant la tâche exacte du protecteur de l'élève, la commission scolaire a décidé d'aller de l'avant avec sa nomination. «Nous savions déjà que l'écoute et l'empathie devaient faire partie du profil recherché», souligne M. Morin qui précise que la commission scolaire n'était pas tenue d'afficher le poste dans sa recherche de candidats.
Le directeur général indique que le statut du protecteur de l'élève de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy ne sera pas régulier. Il précise que la personne occupant le poste sera appelée à travailler sur demande, selon les plaintes recueillies et à traiter.
M. Morin s'attend à ce que le mandat du protecteur de l'élève soit plus large que le rôle présentement assumé par le comité de révision de décisions qui existe, par ailleurs, dans toutes les commissions scolaires. Il indique qu'au cours des quatre dernières années, aucune demande de révision n'a été acheminée au comité de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy.
Le directeur général fait remarquer qu'avec ou sans protecteur de l'élève, les élèves, parents et citoyens peuvent compter sur l'écoute des gens de son organisation.
À la Commission scolaire de l'Énergie, les procédures entourant la nomination du protecteur de l'élève débutent à peine. Un comité de gouvernance vient d'être créé. Il aura pour mission d'établir les critères recherchés parmi d'éventuels candidats. On ajoute que l'absence actuelle du cadre réglementaire, des balises que tardent à émettre le MELS, constitue la principale raison pour laquelle le protecteur de l'élève n'a pas encore été choisi.